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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 19:04


Longtemps restées dans l'ombre, les femmes sont à leur tour mises à l'honneur. A l'occasion de la Journée internationale des droits des Femmes le 8 mars, découvrez les 12 femmes remarquables dont le nom va être gravé et affiché au regard des passants, sur les plaques rues, édifices, places... parisiennes.


 
Toutes les inaugurations des rues, squares ou places qui auront lieu le 8 mars :


Danielle Mitterrand
Va donner son nom au square situé 20, rue de Bièvre (5e).
Epouse de François Mitterrand, président de la République française de 1981 à 1995, Danielle Mitterrand (1924- 2011) était une ancienne résistante et personnalité engagée dans le monde associatif. Elle a créé la fondation France Libertés - Fondation Danielle-Mitterrand en 1986, qu'elle a présidée jusqu'à sa mort.

Nicole de Hauteclocque
Une plaque commémorative à son nom sera apposée dans la Galerie du Conseil de Paris (au 2ème étage de l’Hôtel de Ville de Paris- 4e).
Nicole de Hautecloque (1913- 1993) était une personnalité politique française. Députée gaulliste de Paris de 1962 à 1978 et élue municipale du 15e arrondissement. Elle fut la seule femme présidente du Conseil de Paris, de 1972 à 1973.

Delphine Seyrig
Va donner son nom à la voie commençant au 45, route des Petits Ponts et avenue du Général Leclerc et débouchant sur la berge du canal de l’Ourcq (19e).
Actrice française, Delphine Seyrig (1932- 1990)  est également connue comme militante féministe.

Annie Girardot
Va avoir une plaque à son nom située 4, rue du Foin (3e).
La « gouaille » d'Annie Girardot  (1931- 2011), actrice française, est souvent mise au service de films mettant en avant les femmes et le féminisme.

Dames de Javel
Une plaque va être dévoilée au niveau du Collège André Citroën au 208, rue Saint- Charles (15e).

Silvia Monfort
Va donner son nom  à l’esplanade située au 106, rue Brancion (15e).
Silvia Monfort (1923- 1991) dont le nom de scène était Simonne Marguerite Favre- Bertin, était une comédienne et directrice de théâtre française. Elle était une militante du théâtre populaire.

Geneviève Anthonioz de Gaulle
Va avoir une plaque à son nom située au 4, rue Michelet (6e).
Résistante française, Geneviève Anthonioz de Gaulle (1920- 2002) était également une militante des droits de l’homme et présidente d’ATD Quart Monde.

André Berthelot- Yvette Semard
Vont avoir une plaque à leurs noms située au 34/36, rue de la Folie Regnault (11e).
André Berthelot (1862- 1938) était un professeur et homme politique français. Yvette Semard, résistante dès 1941, était la compagne d’André Berthelot, et fille de Pierre Semard.

Gaby et Robert Casadesus
Vont avoir une plaque à leurs noms située au 54, rue Vanneau (7e).
Gaby Casadesus (1901- 1999) était une pianiste française. Epouse de Robert Casadesus, ils ont formé un célèbre duo de pianistes.

Berthe Weill
Va avoir une plaque à son nom située au 25, rue Victor Massé (9e).
Berthe Weill (1865-1951) était une marchande d’art française connue notamment pour sa contribution à la création du marché de l’art du début du XXème siècle et de l’avant- garde parisienne.

Edith Thomas
Va avoir une plaque  à son nom  située au 15, rue Pierre Nicole (5e).
Romancière, archiviste, historienne et journaliste française, Edith Thomas  (1909- 1970) est une pionnière de l’histoire des femmes.

Rachel Muller
Va avoir une plaque  à son nom située au 3, rue de l’Avenir (20e).
Rachel Muller a été  enfermée au Vel d’Hiv avec ses 4 enfants avant d’être déportée et assassinée à Auschwitz.

http://www.paris.fr/accueil/societe/des-femmes-remarquables-mises-a-l-honneur/rub_9651_actu_126954_port_24616

 

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 22:25

L'ancienne ministre de la culture du Mali fait partie des huit femmes rédactrices en chef d'un jour de l'Humanité de ce vendredi 8 mars, journée internationale des droits des femmes.

 


Je rends hommage à Stéphane Hessel, qui reconnaissait à tout être humain le droit à l’indignation face à l’ordre injuste et violent de notre monde. Je suis une femme malienne indignée par l’humiliation infligée à son pays au nom de la démocratie libérale et de la croissance sans le développement, l’emploi et le revenu. De mon point de vue, il n’y a pas une crise malienne en tant que telle, exigeant la tutelle politique et militaire de la France qui s’appuie sur la Cedeao, l’Union africaine (UA) et l’ONU.

 


L’État du Mali est l’une des expressions tragiques de l’échec du modèle néolibéral. Je rends également hommage à Hugo Chavez, un autre homme de courage et de dignité, que son peuple pleure aujourd’hui. Le président Hugo Chavez ne s’est pas enrichi, mais a accordé la priorité à la satisfaction des besoins sociaux vitaux des Vénézuéliens en y consacrant l’argent du pétrole.

D’élection en élection, nous cherchons au Mali, mais en vain, des dirigeants qui se soucient de leurs concitoyennes au lieu de chercher à plaire aux investisseurs étrangers et à vendre notre or et nos terres agricoles à notre insu. Nous sommes confrontés, en Afrique, à la crise des valeurs que Stéphane Hessel et Hugo Chavez, que j’ai eu le privilège de connaître, incarnent à mes yeux : le respect de la dignité humaine et la volonté politique d’écouter et de répondre aux questions légitimes que les peuples se posent. Le pétrole, qui a permis à Hugo Chavez de disposer des moyens de sa politique sociale, est, précisément, la richesse énergétique dont la convoitise nous a valu l’intervention de l’Otan en Libye, dont les arsenaux ont fourni aux séparatistes et aux islamistes les armes de la conquête des régions de Kidal, Gao et Tombouctou. Nous sommes, à présent, confrontés au monde global, dans sa complexité, ses mensonges, ses crises et ses violences.

Les puissances occidentales, qui ont transformé la résolution 1973 du Conseil de sécurité visant à protéger les populations de Benghazi en mandat de renverser le régime de Mouammar Kadhafi et de le tuer, ont créé les conditions de la victoire militaire des séparatistes et des islamistes sur l’armée malienne, l’occupation du Nord et par conséquent les violences faites aux femmes et la destruction des mausolées. Présentée comme inéluctable, la guerre contre le terrorisme a été déclenchée le 11 janvier 2013 avec l’opération «Serval». Un accord quasi unanime, mais tragique pour le peuple malien entoure cette intervention. « La guerre légitime, légale, rapide et propre », que le président par intérim, Dioncounda Traoré, prétendait mener à bien, avec l’appui de la « communauté internationale » est déjà dans l’impasse. La France qui 
le sait, envisage de se retirer et impose unilatéralement 
la transformation de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) en force de maintien de la paix. Les djihadistes font preuve, à Gao, Kidal et dans l’Adrar des Ifoghas, d’une résistance farouche qui ne surprend que ceux qui ne veulent pas méditer les enseignements de l’Irak, de l’Afghanistan et de la Somalie.

 


Ce 8 mars 2013 est pour moi l’occasion d’insister sur les risques que les choix et les décisions des dominants nous font courir. Je rends hommage à toutes les femmes, mères, épouses, tantes, sœurs et autres parentes de soldats maliens, français, tchadiens, nigériens, nigérians, sénégalais… ainsi qu’aux parents des otages qui ont les yeux tournés vers le nord de mon pays et qui craignent pour la vie d’un être cher. La peur des mères et épouses des soldats maliens est à la dimension de l’état de dénuement et d’impréparation de notre armée. Par ailleurs, les soldats ne se battent pas que contre les fanatiques. Les milliers de chômeurs, d’affamés et de désespérés qui deviennent des rebelles, des convoyeurs de drogue et nouvelles recrues du djihadisme sont eux aussi nos enfants. Pendant combien 
de temps les dominants vont-ils continuer à ouvrir des fronts et des plaies en jurant, la main sur le cœur, par la démocratie, les droits de l’homme, la responsabilité de protéger les civils et de défendre les femmes contre les violences ? La guerre 
est une violence extrême contre ces femmes. Mettons 
un terme à la militarisation du Mali en engageant la bataille des idées pour des alternatives aux fondamentalismes religieux, économique et politique.

 


http://www.humanite.fr/monde/517012

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 18:53

François Hollande lors de l’hommage national rendu à Stéphane Hessel, le 7 mars : « Il pouvait aussi, porté par une cause légitime comme celle du peuple palestinien, susciter, par ses propos, l’incompréhension de ses propres amis. J’en fus. La sincérité n’est pas toujours la vérité. Il le savait. » Une déclaration qui suscite l'incompréhension de Majed Bamya, Palestinien militant des droits de l'homme.


Monsieur le Président,

Des millions de personnes ont suivi l'hommage rendu par la France à l'un de ses citoyens, qui a réussi par ses actes et ses paroles à raviver des valeurs universelles en manque d'incarnation, et à donner corps aux aspirations d'une jeunesse en quête de repères. Vous avez compris qu'au cœur du combat de Stéphane Hessel, il y avait la liberté, et sans doute la dignité humaine. Ce combat, il l'a mené comme résistant, comme diplomate, comme militant, comme écrivain. Il n'a jamais déposé les armes et a continué à défendre jusqu'à son souffle ultime cet absolu, faisant face aux fatalistes, aux résignés, aux frileux.

Parmi ses combats multiples, un lui a tenu particulièrement à cœur ces dernières années, la Palestine. Peut-être avait-il compris qu'à toute époque, un combat symbolise plus que tout autre cette lutte permanente contre l'injustice ? Le résistant de la libération pouvait-il être autre chose que le pourfendeur de l'occupation ? Stéphane Hessel a défendu la Palestine, au nom du droit, de la justice, de la liberté, du devoir de solidarité. Il l'a toujours fait en se conformant aux valeurs universelles qui lui ont servi de boussole, et non seulement d'étendard. Il l'a fait au nom de la paix qui ne peut être fondée que sur la fin de l'injustice et non sa perpétuation. Pourquoi, alors, Monsieur le Président, ce besoin de vous distancer d'un homme dans un combat honorable comme celui-ci ?

Monsieur le Président, Stéphane Hessel refusa en permanence d'être le témoin de l'histoire, fut-il privilégié, pour assumer avec détermination le rôle d'acteur. Il a refusé de se laisser intimider par les surenchères, les mensonges, les pressions. Ce qui fait de lui un grand homme n'est pas seulement ce qu'il a accompli mais le chemin qu'il a pavé pour nous, afin que nous puissions à notre tour défendre ce même idéal qu'il a voulu nous léguer. Car l'œuvre majeure de Stéphane Hessel, celle qui est aussi au cœur de son ouvrage, est ce devoir de transmission. « Indignez-vous ! » nous a-t-il lancé, nous rappelant que le salut venait d'abord de la capacité à défier l'injustice. L'esclavage fut aboli, l'apartheid s'effondra, le colonialisme céda. Tant reste pourtant à faire pour fonder la justice politique et sociale que cette génération appelle de ses vœux, et pour laquelle elle s'est soulevée aux quatre coins du monde.

En rendant hommage à Stéphane Hessel, la France aurait dû se parer sans nuances de cet idéal. La France est loin d'avoir été toujours exemplaire, mais, en dépit de ses tergiversations, elle sut contribuer à la définition de cet idéal humaniste dont Stéphane Hessel est devenu l'une des figures les plus emblématiques. Oui, la France s’est parfois reniée. La France coloniale, la France de Vichy, la France de l’extrême droite. Mais chaque fois qu’elle s’est hissée à la hauteur de l’histoire, elle s’est montrée capable d’être un grand pays, en dépit d’une géographie étroite. C’est la France de la République qui défie des siècles de monarchie absolue. C’est la France qui fait, à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, le choix de l’Europe, barrant la voie aux nationalismes exacerbés. C’est la France qui fonde sa démocratie sociale au moment où le pays en ruine aurait pu être abandonné aux égoïsmes. C’est la France qui dit non à la guerre contre l’Irak alors que ses intérêts à court terme auraient pu troubler son jugement.

Sur la question palestinienne, le peuple français n'a jamais été aussi clair, il soutient la liberté, la justice, le droit contre ces maux terribles que sont l'occupation, l'oppression et l'indifférence. La France a souvent été sur cette question à l'avant garde, osant adopter des positions courageuses qui nous ont permis d'avancer vers la reconnaissance des droits du peuple palestinien. En ce sens, Stéphane Hessel a incarné une certaine vision de la France et d'un humanisme qui trouvent leurs racines dans les leçons tirées des ténèbres, et dans l'idéal qui fonda les Lumières. Le premier ambassadeur de France, l'un des rédacteurs de la déclaration universelle des droits de l'Homme, ce citoyen engagé du monde a toujours été fidèle aux principes qui ont fondé la République : la liberté, l'égalité, la fraternité. 

Monsieur le Président, vous aviez l'occasion de vous démarquer de ceux qui, en France et ailleurs, ont décidé de défendre l'indéfendable : l'occupation d'une terre et l'oppression d'un peuple. Vous avez choisi de vous démarquer de celui qui se rangea, comme toujours, du côté de la liberté et de la justice, au nom des valeurs universelles, et d'un principe qui se trouve au cœur de la Révolution française : « les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit ». Aucune formule ne saurait mieux expliquer l'essence de notre lutte. Si la cause palestinienne est légitime, et elle l'est comme vous le reconnaissez, alors votre incompréhension ne l'est pas.

Majed Bamya, ancien diplomate à la Délégation générale de la Palestine auprès de l'Union européenne à Bruxelles, membre fondateur d'un réseau de la nouvelle génération palestinienne, NEWPal

 


http://blogs.mediapart.fr/blog

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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 23:51

 


Nous, femmes du monde, nous transformons nos chagrins en force.

 
P1100331
Nous, femmes de tous les peuples, âges, classes et sexualités, résistons à la criminalisation croissante qui pèse sur nous, sur nos mobilisations et nos propositions. Les rues et les espaces publics sont à nous ! Nous sommes organisées en mouvements sociaux, malgré les pressions auxquelles nous devons faire face dans l’espace public. Nous persistons dans notre lutte pour des lois progressistes qui renforcent nos droits formels, malgré la répression et la violence des gouvernements et des institutions religieuses. Nous sommes toutes des femmes en résistance célébrant nos victoires ! Nous sommes toutes des femmes des Philippines célébrant le passage de la loi sur la santé reproductive ! P1100337

Une fois de plus, nous prenons les devants et la rue dans la lutte contre toutes les formes de violence et dans nos sociétés et disons « Stop » !. Nous dénonçons la violence comme élément structurel du système capitaliste, néocolonialiste et patriarcal comme outil pour contrôler nos vies, nos corps et nos sexualités. Nous sommes toutes des femmes de l’Inde et du Bangladesh luttant contre le viol, les violences sexuelles et l’impunité des agresseurs ! Nous sommes toutes des femmes mayas brisant le silence dans les cours en exigeant la justice ! Nous sommes toutes des femmes du Mozambique dans la réussite de la lutte pour une loi contre la violence domestique !

DSCF0260Nous, femmes autochtones, nous ripostons. Nous nous mobilisons en masse, à l’échelle locale et internationale. Nous demandons que nos gouvernements respectent nos droits et ceux de nos peuples et territoires, et nous utilisons, avec créativité, les outils de lutte à notre disposition. Nous sommes toutes des femmes B’laan des Philippines et des femmes mayas, xincas et mestices du Guatemala, protégeant nos territoires, notre terre et notre corps de l’exploitation des industries minières et hydroélectriques ! Nous sommes toutes des manifestantes de Idle No More et des femmes des premières nations du Canada contestant les discriminations et les injustices historiques que les peuples autochtones subissent !

 

 

Nous, jeunes femmes et filles, nous résistons aux attaques patriarcales ; au sein de nosselek familles où la notion de ce qui est « acceptable » ou « approprié » est utilisé afin de restreindre notre mobilité ; au sein de la société où l’accès à l’éducation, aux services de santé reproductive et de santé publique est limité ou nié… Nous continuons à défier ces restrictions, nous nous organisons, débattons, nous mobilisons, renforçons nos luttes et donnons vie à nos résistances. Nous sommes toutes des filles du Pakistan qui continuent d’aller à l’école malgré les menaces physiques ! Nous sommes toutes des étudiantes du Chili criant "Non" à la privatisation de l’éducation, et demandant une éducation gratuite et de qualité !


Nous, féministes, nous sommes toujours en lutte pour l’autonomie de nos corps, notre sexualité et notre fertilité. Nous exigeons la légalisation de l’avortement dans les pays où nous sommes criminalisées pour avoir exercé notre droit de ne pas être mère. Nous résistons aux attaques contre nos droits reproductifs et notre accès à l’avortement obtenu après des décennies de luttes. Nous sommes toutes les milliers de femmes de Turquie qui se lèvent contre les accusations d’assassinat proclamées par notre gouvernement ! Nous sommes toutes des jeunes femmes européennes luttant contre les attaques envers le droit à l’avortement à travers le continent ! Nous sommes toutes des femmes d’Uruguay commémorant la légalisation de l’avortement, tout en restant alertées contre de potentielles restrictions et contrôle des femmes qui choisissent d’exercer ce droit !


Nous, militantes dans nos syndicats et partis politiques, défions le sexisme qui perdure et la misogynie manifestée par nos frères en luttes, tout en continuant à pousser sans cesse pour l’inclusion de notre féminisme anti-capitaliste et anticolonialiste dans les débats, les déclarations et les luttes. Nous continuons à nous renforcer collectivement, à consolider nos alliances et nos demandes féministes. Nous sommes toutes des femmes présentes dans les espaces de convergence des mouvements sociaux – par exemple, à Florence 10+10, Italie, et bientôt au Forum Social Mondial à Tunis en mars et à l’Alter-sommet en juin – affirmant nos analyses et demandes féministes !


DSCF1894Nous, toutes les femmes, devenons de plus en plus rebelles face aux offensives conservatrices et intégristes et à la militarisation de nos communautés. Nous sommes toutes des femmes et jeunes filles du Mali, défiant l’oppression Islamiste en conduisant nos motos, en sortant de nos maisons pour continuer nos vies quotidiennes dans les espaces publics et luttant contre le viol, les violences sexuelles et l’impunité des agresseurs ! Nous sommes toutes des femmes européennes, défiant nos gouvernements en luttant contre les mesures d’austérité ! Nous sommes toutes les femmes d’Égypte, défiant les menaces graves de violence sexuelle en retournant chaque jour pour protester sur la Place Tahrir ! Nous sommes toutes les femmes de Tunisie, luttant pour la réalisation des revendications de la révolution – le travail, la liberté, la dignité et la citoyenneté – et contre les tentatives de mise en place des mécanismes de discrimination des femmes dès la petite enfance (non-mixité dans le préscolaire, port du voile dans les jardins d’enfants, incitation au mariage précoce).


Nous, femmes de la Marche Mondiale des Femmes, marchons ce 8 mars 2013, comme des milliers l’ont fait pendant les 24 Heures d’action féministe à travers le monde le 10 décembre 2012. Dans une vague d’action à travers les continents, nous transformons nos chagrins en force.

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8 mars 2013

Manifestation

18h30 – Place de Stalingrad - Paris

Source : Site de la Marche mondiale des femmes en France

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 21:57

Vendredi 1er mars, des dizaines de manifestants palestiniens ont été touchés par des tirs de balles caoutchouc acier, et de nombreux autres ont souffert de l’inhalation de gaz lacrymogènes lors des affrontements qui se sont déroulés partout en Cisjordanie occupée, entre les soldats des forces de l’occupation israélienne et les Palestiniens. Des centaines de jeunes Palestiniens se sont rassemblés après les prières du Vendredi pour protester contre la mort du jeune Palestinien Arafat Jaradat et en solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim.

Le mouvement de résistance populaire grossit dans une Cisjordanie en ébullition

Un reporter de Ma’an basé à Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie , a indiqué que des affrontements avaient éclaté en différents lieux du district dont le village voisin d’al-Bireh, ainsi que dans une zone voisine de Beitunia et située à proximité de la prison israélienne de Ofer, au checkpoint de Qalandiya et dans la ville de Bilin, à l’ouest de Ramallah. Il a souligné que plus de 15 jeunes hommes ont été touchés par des tirs de balles caoutchouc acier, en plus de dizaines d’autres qui ont souffert des tirs de gaz lacrymogènes, utilisés en masse par les troupes israéliennes déployées en grand nombre près de la prison de Ofer. Elles ont également aspergé les manifestants de liquide pestilentiel, qui ont de leur côté, répondu par des jets de pierres et de bouteilles vides sur les soldats.

Des affrontements similaires ont éclaté près du checkpoint de Qalandiya, qui se situe entre Jérusalem et Ramallah, au cours desquels 6 jeunes Palestiniens ont été atteints par des tirs de balles caoutchouc acier, et de nombreux autres ont souffert des gaz lacrymogènes. Le reporter de Ma’an a également souligné que certaines grenades de gaz lacrymogènes à haute vélocité tirées par les soldats ont frappé des véhicules qui circulaient sur la route principale proche de Qalanqiya.

Photo

 

Bilin, à l’ouest de Ramallah, des résidents avaient organisé, après la prière du Vendredi, une marche en commémoration du 8ème anniversaire du mouvement de résistance populaire qui a débuté dans le village lorsque qu’Israël a commencé la construction du Mur de séparation. Le premier Ministre Salam Fayyad s’est joint au rassemblement organisé à Bilin, en compagnie d’autres personnalités officielles palestiniennes et de leaders de factions.

Le district de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie occupée, a également été le théâtre d’affrontements qui ont éclaté après les prières du Vendredi, en différents endroits dont Tuqu et la ville de al-Khader.

Enfin, dans la ville de Hébron, les forces israéliennes ont tiré des grenades de gaz lacrymogènes et des balles caoutchouc acier sur les manifestants qui s’étaient rassemblés pour commémorer le 19ème anniversaire du massacre de 29 croyants palestiniens, perpétré par un colon extrémiste en 1994, dans la mosquée Ibrahimi.

 

 

Source : Maan News

 

Traduction : CR pour ISM

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 14:00

Victimes d’agressions sexuelles en série, les femmes égyptiennes en seraient les seules responsables d’après des élus islamistes. Ces mêmes élus, cherchant une solution pour mettre un terme à ces crimes, ont déclaré que les femmes « attirent parfois le viol ».


Grand-Lake-Vigil5

Vigie du Grand lac, Femmes en Noir de la région de la Baie

 

Être une femme politisée, c’est être une proie pour les agresseurs ? 

D’après les Frères musulmans les Egyptiennes qui s’exposent dans les manifestations n’ont pas leur place dans ce genre de regroupement, où elles seront nécessairement exposées à leurs agresseurs, d’après le site d’information égyptien Bikyamasr.

Lors d’une réunion de la commission du Conseil de la Choura, l’équivalent du Sénat, les commentaires des islamistes ont été pour le moins surprenants concernant ce fléau qui menace chaque jour les Egyptiennes. « Les femmes ne doivent pas se mêler aux hommes pendant les manifestations », a déclaré Reda Al-Hefnawy, du Parti de la liberté et de la justice. Comment peut-on demander au ministère de l’Intérieur de protéger une femme qui se trouve au milieu d’un groupe d’hommes ? » Alors qu’un autre élu du parti salafiste Hizb El-Asala a estimé que « les femmes attirent parfois le viol en se mettant dans une situation qui en fait des objets de viol. »


Même les femmes, y mettent leur grain de sel. Mervat Ebeid, une élue issue du parti des Frères musulmans, a exhorté les femmes de « réfléchir à deux fois » avant de participer à des manifestations politiques « de façon à ne pas être la proie de délinquants sexuels et de voyous armés qui commettent des viols. »


Ainsi les membres de la commission du Conseil de la Choura ont recommandé l’instauration de « lieux déterminés pour les manifestations féminines. » Encore une fois, les femmes doivent se retirer de l’espace pour ne pas être victimes de ces agresseurs, qui restent impunis la plupart du temps. Les Egyptiennes sont perpétuellement victimes d’agressions physiques et sexuelles, et les initiatives se multiplient pour dénoncer ces injustices. Et pourtant les violences à l’encontre des femmes ne cessent de se produire en Egypte. D’après Ezzedine El-Komi, membre des Frères musulmans, « 24 cas de viol ont été signalés place Tahrir ces derniers jours. » Ce dernier estime que « personne ne fait quoi que ce soit pour lutter contre cette tendance troublante. » Alors que différentes campagnes de lutte contre ce fléau ont été mises en place, des cours de self-défense ont été proposées aux femmes, une carte géolocalisant les agressions, la « harrassmap » a été mise en place.

 

Quoiqu’en pensent les islamistes, d’autres personnes luttent pour que les femmes aient la liberté de circuler dans leur propre pays, sans être accusées d’attirer sciemment les agresseurs.

--

Par Lina Amiri | février 16, 2013 

http://www.algerie-focus.com/blog/2013/02/16/egypte-les-islamistes-estiment-

que-les-femmes-se-rendent-elles-memes-objets-de-viol/

 

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 10:38

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C'est avec toujours autant de plaisir que j'ai participé à la formation CNV .

J'ai découvert pour moi la difficulté de trouver des situations, sans y avoir réfléchi avant.

Et aussi à écouter vraiment. C'est pour moi encore trop souvent que je suis dans l'explication, au lieu d'etre dans l'accueil des émotions.

Etre dans la communication non violente c'est écouter ce que les autres ont besoins, il me semble encore ne pas prendre assez de temps ,d'etre parfois dans le jugement, de savoir ce qui est mieux pour l'autre.

Peut etre que l'on pourra reparler de tout ça la prochaine fois.

Donc journée très riche pour moi.Avec un manque du à l'absence de Céleste et Claudine. J'ai retrouver Myriam avec beaucoup d'émotions.

Au 1er juin.

Bernadette

 

Photo0169Pour moi la CNV c'est un temps fort où je me sens accueillie comme je suis.

J'ai toujours de la difficulté à voir mes besoins et à nommer mes sentiments mais il me semble que j'avance tranquillement.
J
e me dis que pour la prochaine fois, j'aurai besoin de réfléchir à amener une situation plus concrête. Lorsque je me trouve dans ce moment de proposition, rien ne me vient. J'ai besoin de me préparer à intervenir.

A
lors au 1er juin 

Jo

 

Une journée riche en émotions pour moi. Pour compléter ce que j'ai pu déjà vous dire: je suis étonnée de l'efficacité de dispositifs tels que la piste de danse ou le jeu de rôle pour mettre en lumière les ressentis, les sentiments ou les besoins.P2160026

J'ai vraiment pris grand plaisir à jouer le rôle de ma fille rentrant bouleversée du collège. J'ai pu ressentir physiquement à quel point certaines paroles de "ma mère" pouvaient attiser ma colère et combien son écoute attentive pouvait faire retomber la pression et puis il y eu la phrase magique "j'ai l'impression que tu trouves cela  terriblement injuste", et je me suis sentie apaisée, d'où le silence qui a suivi, un silence réconfortant. Ce jeu m'a donné énormément d'énergie: quand j'y repense, j'ai envie de rire! Je me suis vraiment "éclatée"! (je me sens quasi prête pour la prochaine explosion!!!) Et puis, la timidité ou la honte qui habituellement me retiennent, ne sont pas intervenues: c'est extraordinaire pour moi... libérateur ! Tout ça grâce au regard bienveillant du groupe ! Merci encore 

A bientôt

Emmanuelle

 

Depuis toujours, tous les êtres humains, voire les êtres vivants, sont confrontés à la violence. Depuis mon enfance, ma vie a été plus souvent confronté à de la violence plutôt qu'à de la bienveillance. Et souvent, je me suis retrouvée à lutter pour ne pas répondre à la violence verbale ou physique par la violence.

Une formation à la communication sans violence m'intéressait, cela allait m'aider à résoudre mes difficultés (surtout à ce jour dans le cadre de mon travail). Par un samedi ensoleillé, nous nous sommes retrouvés dans une salle. La convivialité et la bienveillance étaient là, présentes. Le sexe masculin était peu représenté, un seul homme ! C'est certainement le seul petit regret que je ressente, pourquoi les hommes s'intéressent-ils si peu à la violence, alors qu'ils y sont au moins, si ce n'est plus, autant confrontés que nous, les femmes !

Le contenu de la formation par elle-même, répondait bien à mes attentes. Les exercices, les exemples, le vécu, l'expérience des autres, tout cela était riche en émotions.

Pour conclure, je suis partante pour d'autres journées. Merci à tous les participants et encadrants pour l'échange vrai que nous avons eu.

Myriam

 

 

Journée vécue avec toujours autant d'intensité, tant j'aime "pratiquer" avec le groupe et les intervenantes,  je me sens curieuse, enthousiasmée, vibrante et vivante dans cette pratique, c'est toujours une ouverture incomparable vers soi et vers les autres, un chemin où je me sens respectée, aidée, portée par la vitalité, la motivation, l'amitié et le respect de tous les membres ( petite pensée pour ceux qui manquaient ...)
Les choses qui ont fait écho pour moi :
- traduire une situation en l'expression d'une observation, d'un sentiment et d'un besoin ... à pratiquer plus souvent ( à l'aide des cartes, peut-être un peu plus facile ??...). J'ai testé avec ma fille aussi que dans une situation compliquée, revenir et s'en tenir aux faits  pouvait aider à y voir plus clair.
- quand on a la sensation de ne pas comprendre ou de ne pas pouvoir changer une situation, commencer par accepter (profondément) d'être là où l'on en est ou que l'autre en soit là où il en est.
- être parfois "naïf" : j'ai réalisé à quel point, souvent, j'écoute la personne en ayant d'abord à l'esprit tout ce que je crois savoir d'elle, sur sa façon d'être, de réagir, ... tous mes à-priori (... nombreux, il est vrai !!). Cette attitude mentale m'empêche d'être présente, dans l'instant et dans ce que la personne me dit vraiment. Etre "naïf", ça m'a parlé d'un regard neuf, d'une écoute qui se laisse étonner, qui découvre et qui respecte soi-même ou l'autre dans sa vérité dans l'instant présent.

- l'auto empathie m'aide à être totalement présente à ce qui se passe en moi. En faisant le jeu de rôle, je me suis heurtée au silence et j'ai compris (après coup !..) à quel poP2160029int le silence était vide pour moi, d'aucune aide ... J'ai ressenti cette sensation de vide qui m'inondait et ce besoin de mots, de paroles, de gestes pour me sentir écoutée, accueillie, comprise. Avec cette pratique ( et d'autres dans les jeux de rôles, indispensables pour "sentir" et non seulement "penser"), j'ai fait l'expérience d'être présente à mes sentiments (sans les nier, ni m'y accrocher) et de sentir ce qu'est pour moi la "présence". Ca m'interroge aussi sur la difficulté à ne pas projeter, à croire que les autres ressentent comme nous, ou doivent réagir comme nous, or ils ont leur propre histoire et leurs sentiments découlent de leurs propres besoins satisfaits ou insatisfaits. Je trouve que c'est important de se centrer puis se décentrer de soi pour être en communication respectueuse ( et je suis loin d'y parvenir, hélas !...mais quand ça progresse dans la tête, y'a espoir !!..)
- autre point à travailler pour moi : oser dire "non" à une proposition, sans culpabilité et en vérité, sans utiliser de faux-semblants ou des excuses bidons ! Même le fait de dire simplement le mot "non" en face de quelqu'un m'a été difficile !... C'est une situation que j'aimerais retravailler lors d'une prochaine journée, comme celle d'affirmer une opinion, une idée sans agressivité, sans vouloir contraindre ... ( riche programme !... mais j'aurai des situations !!...)
- découverte qu'il y a de nombreux moyens pour combler un besoin : large éventail de demandes, comportements, stratégies et solutions ...
- dernier point ( "enfin" ! se disent ceux qui n'ont pas déjà zappé ma prose !..) par rapport au fait qu'il n'y ait qu'un seul homme, je me pose la question de savoir s'il se sent assez accepté, intégré, respecté et connecté.
Bien à vous
Jacqueline

 

 

Pour ce qui me concerne, la séance dernière n'a pas été la plus intense pour les raisons évoquées ce jour là. 

Toutefois, cela reste toujours un temps fort de rencontre et partage dont j'apprécie toutes les dimensions même si j'éprouve maintes difficultés à appliquer au quotidien.

Photo0171Je ne sais pas si ce sont (tous) les hommes qui sont ainsi mais exprimer ses sentiments et besoins  n'est pas chose naturelle me semble t-il ( et je n' y échappe pas). c'est d'ailleurs pour cela que la CNV n'intéresse et m'oblige à penser autrement... cette déconstruction n'est pas toujours simple et même parfois douloureuse surtout que ma compagne est très sensible à cela et me renvoie souvent mes difficultés ou insuffisances en la matière. mais je lui suis gréé en m'obligeant à mieux être moi même, elle m'amène à construire d'autres schémas de pensée.

Nos rencontres constituent donc d'autres temps de réflexions qui me sont précieux et me donnent envie d'aller encore plus loin même si j'ai souvent l'impression d'un pas en avant et de deux en arrière.

Voilà les impressions du "seul homme" qui ne se pose pas trop la question de son acceptation ou de son intégration mais peut-être que cela pose des questions à d'autres?

Amitiés

Raphael

 

J'ai, pour ma part, bien aimé le partage que l'on a eu, même si je n'étais pas en forme. C'est toujours important pour moi de savoir que je peux venir comme je suis, là où j'en suis en sachant que je serai respectée et que chacun(e) y a sa place.
Ces temps de formation m'aident à progresser sur ma pratique de la CNV qui n'est pas très simple encore pour moi à appliquer au quotidien.P2160028

 

J'ai  aimé le partage que l'on a eu autour des ados.. savoir écouter et comprendre ce qu'ils expriment, ne pas chercher absolument à répondre pour eux, leur chercher des solutions trop vite  en passant peut-être à côté de ce qui les touche vraiment.... Merci aux filles qui ont amené ces situations. C'est effectivement plus riche lorsque qu'il y a des situations concrètes sur lesquelles on peut travailler, j'espère pouvoir en amener la prochaine fois.

 

J'aimerais également que l'on retravaille sur le "non", celui que l'on reçoit et celui que l'on dit, cela reste pour moi une question.

 

J'ai regretté que Céleste et Claudine ne soient pas là. Je suis contente qu'il y en est de nouvelles.

 

Bises à tout le monde.

Marie-Pierre

 

Je viens avec plaisir car j'ai besoin de démêler mes sentiments et mes besoins et chaque fois je repars avec un Photo0170petit plus. La situation apportée par Myriam m'a beaucoup ému et me fait poser la question comment rester ferme dans ses convictions sans imposer aux autres? il me semble que là, j'ai du boulo, et le savoir dire non sans culpabiliser ou donner de fausses raisons.
J'ai oublié de prendre les fiches si quelqu'un pouvait me dire ce serait sympa merci car il me semble que j'ai besoin d'y travailler. J'espère que toutes les malades vont mieux pour Céleste je souhaite qu'elle puisse revenir.
à la prochaine. Bonne application à tous.

 

Bises
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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 23:26

 

Encore toujours debout à la vigie: Mes années avec les Femmes en Noir

 

Le 19 février 2013

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Mon association avec les Femmes en Noir a commencé il y a près de 25 ans, quand j’ai répondu à une publicité de la dernière page d’un journal local gratuit, appelant les femmes à s’habiller de noir et se tenir en silence au coin d’une rue de Berkeley, chaque vendredi à midi, pour protester contre l’occupation illégale de la Palestine. Le militantisme politique semble être dans l’ADN de la famille, et j’ai encore une lettre de ma mère, écrite dans les années 1950, dans laquelle elle disait « qu’Israël employait du napalm contre ses cousins, les Palestiniens. » Je ne sais pas si c’était vrai, mais cela exprime l’éthique de la famille et je suis rapidement devenue une habituée des manifestations contre la guerre du Vietnam, contre l’exécution par Franco de séparatistes basques et contre le soutien des US à la dictature au Salvador.

 

Trouver les Femmes en Noir était en quelque sorte rentrer chez moi, car cela me permettait d’exprimer mes opinions politiques simplement en restant debout en silence avec d’autres femmes de même opinion, la plupart étant juives. Tous les groupes FENs n’observent pas le silence, mais pour moi la vigie silencieuse est très centrale, spécialement parce qu’il semble que les gens qui répondent aux chahuteurs ne font que s’abaisser eux-mêmes au niveau de ces chahuteurs. Et bien sûr, toutes les FENs ne se focalisent pas sur Israël-Palestine; ce qui nous unit l’usage de notre présence physique pour exprimer notre opposition à la violence, le militarisme, le sexisme et le racisme. Nous exprimons que nous sommes redevables aux femmes du Black Sash, de la protestation de Rosenstrasse, de Greenham Common et de Las Madres y Abuelas de la Plaza de Mayo. 

 

La première manifestation des Femmes en Noir de la Baie (BAWIB) a eu lieu après l’attaque en 2001 du World Trade Center de New York. Des femmes militantes, artistes et musiciennes se sont rassemblées près de la Baie de San Francisco pour regretter le mal fait en notre nom à tous les peuples, en particulier le peuple de Palestine, et pour s’engager à mettre fin à la violence. Comme la date coïncidait avec le Nouvel An juif, nous avons aussi présenté le rituel de Tashlich, « se défaisant » symboliquement des méfaits de l’année précédente en jetant de petits morceaux de pain dans l’eau.

Notre groupe local est depuis devenu beaucoup plus petit, mais il a maintenant un comité directeur, un site Internet et une liste considérable d’adresses émail. Nous avons visité nos représentants au Congrès (Assemblée et Sénat), leur présentant (via leurs assistants) des classeurs de matériel que nous avions compilé et illustré.

Nous nous tenons chaque semaine, en silence, devant un cinéma local, parfois confrontées par un groupe pro-sioniste dont les panneaux et les tracts tentent de nous connecter avec différents groupes terroristes et nous qualifie d’antisémites et de Juifs se haïssant eux-mêmes. Une ou deux personnes distribuent notre position d’une page et des papiers de recherche sur des événements le plus souvent en connexion avec l’occupation de la Palestine.

Un autre aspect satisfaisant de mon association avec BAWIB est notre programme de sensibilisation. Nous co-sponsorisons des événements locaux organisés par des groupes comme l’Alliance des enfants du Moyen-Orient, la Voix juive pour la paix, les Etudiants pour la justice en Palestine. Nous accueillons annuellement deux ou plus d’événements dans la région de la Baie : une manifestation devant le festival « Israël dans les Jardins » à San Francisco, une marche et une vigie le « Vendredi noir, » (le plus grand jour d’emplettes de détail aux US), aussi à San Francisco, et un rituel Tashlich de libération. Ces événements sont toujours bien suivis par des groupes de solidarité et accueillis avec le soutien et l’opposition attendus du public.

 


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J’ai aussi étendu la sensibilisation à d’autres groupes de FENs aux US et dans le monde, ce qui a entraîné mon voyage en Colombie en 2011. Suivant cet événement, BAWIB a organisé une récolte informelle de fonds qui m’a permis de voyager à Bogota à la XV Encuentro Internacional de Mujeres de Negro. Je suis une traductrice d’espagnol, et les organisatrices de la Encuentro ont renoncé au prix d’inscription en échange de la traduction des oratrices. En route pour la Colombie, nous sommes restées un certain temps à New York où j’ai participé à a vigie des FENs à Union Square et devant la bibliothèque publique de New York où j’ai eu le plaisir de rencontrer la merveilleuse Patricia DeAngelis, récemment décédée.

A Bogota, j’ai aussi présenté un programme de logiciel sur les Femmes en Noir dans les US. Participer à cet événement a été si gratifiant car j’ai formé des associations qui continuent depuis.

Le printemps dernier, j’ai eu la chance de me tenir avec la vigie mensuelle des Femmes en Noir de la Plaza Mayor à Madrid, et j’ai échangé des cadeaux et partagé des repas avec les Femmes en Noir de Séville. Nous continuons à rester en contact avec les FENs de Colombie et occasionnellement, nous collaborons avec elles en tenant une vigie spéciale en soutien à leurs appels pour la fin du conflit armé et de la violence contre les femmes en Colombie.

BAWIB espère attirer des femmes plus jeunes pour ses vigies et d’autres actions. Nous ne rajeunissons pas ; nous avons fêté le 90e anniversaire d’une de nos membres fondatrices, l’an dernier. Mais avec les mots de Patricia DeAngelis, La lucha continúa, et nous espérons attirer des participantes pour qui être debout en silence et être présentes fait avancer et incarne la lutte contre la violence. 

 


Judith Berlowitz

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 23:57

 

 


Le lundi 11 février 2013, l’emblématique Sheikh Khader Adnan, âgé de 34 ans, s’est rendu au Comité international de la Croix Rouge dans le quartier d’Al-Bireh à Ramallah. Il a tranquillement informé le personnel présent qu’il se mettait en grève de la faim à l’intérieur de leurs locaux, en faveur des Palestiniens actuellement en grève de la faim dans les prisons israéliennes.

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La mère de Samer Issawi, un prisonnier palestinien qui a entamé une grève de la faim il y a plus de 200 jours, assiste à un sit-in de solidarité devant les bureaux de la Croix-Rouge à Jérusalem, le 14 février 2013 - Photo : AFP/Ahmad Gharabli

« Ce n’est pas une grève de la faim de solidarité », a-t-il précisé. « Les prisonniers sont une partie de nous-mêmes, ils font partie de nous. Je suis en faveur des prisonniers dans leur bataille des ventres vides. »

L’an dernier, Khader Adnan avait suivi, solitaire, une grève de la faim qui a duré 66 jours, contestant ainsi ses interrogatoires et la détention qu’il subissait sans inculpation ni procès. Sa grève de la faim a poussé d’autres prisonniers à entreprendre la même action individuelle - de Hana Shalabi à Bilal Thiab et Thaer Halahleh. Cela s’ajoute à la grève de la faim collective qui a duré 28 jours en avril 2012, à laquelle ont participé environ 2500 des 5000 prisonniers palestiniens en Israël.

En réponse à l’installation d’Adnan dans ses locaux, le CICR a décidé de fermer son bureau, suspendant ainsi ses services en faveur des prisonniers et de leurs familles. Seule la pièce à côté de la véranda où Adnan est installé depuis la semaine dernière est restée ouverte, où il peut boire de l’eau.

En tant qu’organisation internationale de défense des droits de l’homme, le CICR est avant tout responsable de la protection des populations civiles en temps de guerre, et du respect de la Quatrième Convention de Genève.

En ce qui concerne les détenus, le CICR a pour mission de s’assurer que les droits des prisonniers sont garantis et de maintenir les liens familiaux - par exemple par la distribution aux prisonniers des lettres venant de leurs familles. Le CICR coordonne [avec les forces occupantes] les visites familiales, et se doit de protéger les droits fondamentaux de ceux qui sont privés de liberté.

L’organisation basée à Ramallah des Jeunes Palestiniens pour la Dignité, a publié un communiqué ce mercredi condamnant la décision de la Croix-Rouge de fermer ses locaux :

« Cette fermeture est un acte de provocation et de chantage facile à l’égard de notre peuple et de son droit à la solidarité [avec ses détenus], alors que le CICR fournit des services conformes aux politiques de l’occupation. Ces mêmes politiques dépouillent le travail du CICR de n’importe quelle valeur, bien qu’il s’agisse d’une organisation internationale censée être responsable de la protection de notre peuple et de ses prisonniers dans le cadre des lois humanitaires internationales. »

Lors d’une conférence de presse tenue le même jour, Adnan a dit ne pas vouloir déclarer la guerre au CICR, mais que la réaction de l’organisation est contre-productive pour les besoins des familles des prisonniers.

« La fermeture des bureaux ne sert qu’à accroître les souffrances de nos prisonniers et de leurs familles », a-t-il déclaré. « La Croix-Rouge a omis de porter la cause des prisonniers à un niveau international. Ma grève de la faim et de sit-in est un message à la communauté internationale et aux organisations de défense des droits humains qui restent silencieuses sur les violations du droit que l’occupation israélienne commet contre les prisonniers. »

La porte-parole du CICR, Nadia Dibsi, a informé les médias que le bâtiment restera fermé « aussi longtemps que des manifestants palestiniens resteront à l’intérieur ». Cependant, ce n’est pas le terme qui a été employé à propos d’Adnan, selon Maher Barghouti, le frère d’un prisonnier.

« J’ai appelé la Croix-Rouge mercredi matin pour poser des questions sur le permis dont j’ai besoin pour visiter mon frère dans la prison de Rimon », a dit Barghouti. « Mais ils ont refusé de me donner le permis, me disant de les rappeler une fois que les ’criminels’ auront quitté leur immeuble. »

Le CICR est allé encore plus loin et a accusé Adnan d’accrocher des banderoles et des drapeaux du parti politique du Jihad islamique dans la pièce où il est installé.

« Ils ont dit aux partis nationaux [du Fatah, FPLP, FDLP, et du Hamas] que j’ai suspendu des banderoles et des drapeaux du Jihad islamique ici », a déclaré Adnan. « Ce qui me met le plus en colère, c’est que certains feignent de le croire. »

Le seul drapeau dans la chambre est une pièce d’étoffe brune sur laquelle est écrit en lettres blanches : « Nous allons vivre dans la dignité, en solidarité avec les prisonniers de la liberté. »

La pièce où vit à présent Adnan vit est peu meublée. Elle comprend deux bancs, un matelas, un chauffage et une télévision avec aucun système de réception. Pas d’autres installations sont disponibles.

« Je me sens vivre ici comme un détenu », a dit Adnan en souriant. « Je garde des bouteilles d’eau pour boire et m’en servir pour uriner. »

Le jeudi, trois hommes se sont joints à Adnan dans sa grève de la faim. Les militants Yasser Salah et Muhannad al-Azzeh se sont rendus au bâtiment de la Croix-Rouge à 11 heures du matin et 2 heures de l’après-midi, respectivement. Le jeune militant Yahya Abu il-Rob les a rejoints quelques heures plus tard. Les hommes ont choisi de se lancer dans une grève de la faim suite aux nombreuses pressions exercées sur Adnan, venues de l’Autorité palestinienne, des partis nationaux, et même de quelques-unes des familles des prisonniers.

« Deux hommes qui ont leurs frères en prison sont venus et m’ont interpellé au sujet de mon acte », a déclaré Adnan. « Nous avons eu une longue discussion, mais je ne reviendrai pas sur ma décision. La Croix-Rouge doit être tenu responsable de ses manquements et de son incapacité à protéger les prisonniers palestiniens. »

Le ministre des Affaires des prisonniers, Issa Qaraqe, a également visité Adnan, et tout en exprimant son soutien au gréviste de la faim, il a souhaité qu’Adnan s’installe en-dehors du bâtiment de la Croix-Rouge.


À l’intérieur des prisons, la grève continue

Aujourd’hui marque le 208e jours de grève de la faim de Samer Issawi. Le prisonnier jérusalémite, qui avait été libéré lors de l’échange des prisonniers en octobre 2011, a été kidnappé à nouveau à l’été 2012, en violation des conditions de l’accord. Il a été retenu depuis en prison sans aucun procès ni même la moindre inculpation.

Shireen Issawi, la sœur de Samer et elle-même ancienne prisonnière dans les prisons israéliennes, a déclaré que son frère n’a consommé que de l’eau depuis le mois de janvier. Issa Qaraqe a décrit l’état général d’Issawi comme très mauvais. Samer a perdu 35 kilos et souffre de douleurs aux reins. Il a également perdu toute sensation dans la moitié droite de son corps.

Trois autres prisonniers sont également en grève de la faim. Ayman Sharawneh a annoncé sa grève le 1er Juillet 2012, alors que Jafar Ezzedine et Tareq Qaadan ont commencé leur jeûne le 27 novembre. Tous protestent contre leur détention administrative, ce qui signifie qu’ils sont détenus indéfiniment par Israël sans aucun accusation portée contre eux.

Avec presque aucune mobilisation en faveur des grévistes de la faim, on a assisté le 15 février à de grandes manifestations à Ramallah et Al-Bireh, et ce jour a été baptisé le vendredi de « Brisons le silence ».

Les comités de lutte populaire ont encouragé quelques centaines de personnes à prier en dehors de la prison d’Ofer à Beitunia, au nord-ouest de Ramallah. Les prières terminées, environ 600 manifestants sont restés pour protester devant la prison. Ils ont été repoussés par d’énormes quantités de gaz lacrymogènes tirées par l’armée d’occupation israélienne, ainsi que par des balles en caoutchouc et des balles réelles. Plus de 100 manifestants ont dû être traités sur place pour des blessures, mais aucun mort n’a été signalé.

Dans al-Bireh, plusieurs tentes ont été mises en place sur le terrain en face de la mairie. Sheikh Raed Salah, du mouvement islamique dans les territoires de 1948, est arrivé et a dirigé le sermon du vendredi devant des centaines de personnes. En visite à l’improviste, le chef de l’AP de Ramallah, Mahmoud Abbas, est arrivé et dans un bref discours, a affirmé que la libération de tous les prisonniers palestiniens restait une priorité absolue, mais sans offrir le moindre plan d’action.

Mais pour les prisonniers en grève de faim, les quelques mots de M. Abbas et les actions tardives de soutien et de solidarité peuvent se révéler être trop peu, et trop tard.

Des rapports de plus en plus alarmants sont publiés presque quotidiennement par des organisations juridiques et médicales, concernant l’état de santé critique des quatre grévistes de la faim, et de Samer Issawi en particulier. Avec le temps qui passe et qui représente un luxe que les prisonniers ne peuvent plus se permettre, des actions telles que celles prises par Adnan afin de bousculer une organisation internationale dont le mandat est de protéger les détenus dans les prisons de l’occupation, représentent peut-être l’un des derniers espoirs qui subsistent.

 


* Linah Alsaafin, diplômée de l’université de Birzeit en Cisjordanie est née à Cardiff au pays de Galles et a été élevée en Angleterre, aux USA et en Palestine. Jeune palestinienne de 21 ans, à la fois de Gaza et de Cisjordanie, elle est active dans la résistance populaire non armée et blogueuse pour The Electronic Intifada.
Son site est : http://lifeonbirzeitcampus.blogspot.fr/

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 21:23

Emilie Baujard, RFI, mercredi 20 février 2013

 

Le mou­vement de soli­darité envers les pri­son­niers pales­ti­niens en grève de la faim s’étend en Cis­jor­danie. Des cen­taines de Pales­ti­niens ont mani­festé mardi 19 février pour demander la libé­ration de quatre détenus incar­cérés en Israël et qui ont arrêté de s’alimenter depuis plu­sieurs semaines pour pro­tester contre leurs condi­tions d’incarcération. Ce matin, la cour suprême israé­lienne doit étudier une pétition pré­sentée par des avocats israé­liens et palestiniens.

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REUTERS/​Mohamad Torokman

Le visage de Samer Issawi est pla­cardé sur la place cen­trale de Ramallah. Ce jeune homme de 34 ans est en grève de la faim, par inter­mit­tence, depuis plus de 200 jours. Comme les trois autres détenus qui ont eux aussi cessé de s’alimenter, Samer Issawi fait partie des pri­son­niers libérés en octobre 2011 dans le cadre de l’échange avec le soldat israélien Gilad Shalit.

Des pri­son­niers libérés puis arrêtés à nouveau par les auto­rités israé­liennes pour vio­lation de leurs condi­tions de libé­ration. Des motifs obscurs, estime l’avocat Mahmoud Hassan, de l’association de défense des pri­son­niers pales­ti­niens, Adameer.

« Ces per­sonnes ont été ré-​​arrêtées sur la base d’informations secrètes. Donc, elles ne savent pas ce qu’on leur reproche, elles ne savent pas comment l’information a été obtenue, ni si elle est valide. C’est un pro­cessus illégal ! Ces pri­son­niers doivent pouvoir savoir pourquoi ils ont été arrêtés pour pouvoir se défendre ! »

A Ramallah, plu­sieurs dizaines de Pales­ti­niens ont mani­festé devant les locaux des Nations unies et de la Croix rouge pour leur demander d’intervenir. A Gaza, le Jihad isla­mique pré­vient que si un détenu en grève de la faim devait mourir, cela signerait la fin de la trêve signée avec Israël en novembre dernier.


http://www.france-palestine.org

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