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7 juillet 2013 7 07 /07 /juillet /2013 22:46



Date: Sun, 7 Jul 2013 23:28:09 +0200
Subject: Poursuite de la mobilisation à Montbrison
From: familles.expulsees@gmail.com
To:

La grande peur des familles est qu'on oublie leur situation, que l'on ne continue pas à les aider à chercher une solution.
Notre responsabilité nous semble être de relayer ce souhait à leur place ( les familles ne participeront pas pour des raisons de sécurité).

C'est pourquoi, à partir de lundi 8 juillet, nous organisons un sit-in, à partir de 17h30, devant la mairie de Montbrison avec l'objectif de :
  -  continuer à montrer notre indignation

  -  faire connaître la situation aux montbrisonnais, sensibiliser la population et promouvoir la solidarité et la dignité avec les familles
  -  rendre toujours visible la mobilisation pour la recherche de solutions pour le droit au logement et à l'hébergement pour tous Pancartes bienvenues


Merci d'informer de toute autre initiative soit pour simple information soit pour appel à soutien ou participation.

NOUS VOUS ATTENDONS NOMBREUX
MERCI DE DIFFUSER CE MESSAGE LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE


l'équipe d'animation du comité
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7 juillet 2013 7 07 /07 /juillet /2013 09:17

Espagne

La lutte contre les expulsions

Ada Colau est la porte-parole du PAH, la plateforme qui met le droit au logement en avant et qui donne des crampes aux banques espagnoles.

 


La salle est agréablement animée, dans un quartier populaire de Barcelone. Certaines personnes sont engagées dans une conversation animée, d’autres, surtout les plus âgés, sont assis tranquillement. Dans un coin, une dizaine d’enfants sont en train de jouer en poussant de petits cris de joie. Soudain  le brouhaha s’arrête. Ada Colau passe la porte et salue les présents. Beaucoup lui donnent la main, d’autres la saluent avec un sourire. Les conversations s’arrêtent et tout le monde prend place dans le cercle au milieu de l’espace. Ada s’assied au milieu, retire sa jaquette, prend le micro et se lance : « La bienvenue à tout le monde. Je vous demande de tous de bien vous écouter les uns, les autres. Nous ne réalisons pas ici des miracles. Mais nous luttons contre des institutions financières et avons déjà obtenu de petites et de grandes victoires. Nous avons montré que c’était possible ! »

Le PAH (la plateforme pour les victimes des hypothèques) défend les droits des gens qui n’arrivent plus à payer leur emprunt. Dans les quatre ans de son existence, le PAH a, en effet, déjà réalisé beaucoup. Beaucoup plus que n’aurait oser le rêver Ada et sa partenaire Adri Alemany quand elles l’ont créée en février 2009. Depuis lors, une centaine de personnes se réunissent tous les vendredis midi pour expliquer leur situation et rechercher ensemble une solution. « Quand nous nous sommes réunis pour la première fois, raconte Ada, la porte-parole et le visage du PAH, nous savions qu’en Espagne, énormément de gens étaient expulsés de leur maison. Mais nous n’aurions jamais pu nous imaginer qu’il y en avait tellement.

Les institutions espagnoles ne donnent pas de chiffres officiels mais le nombre d’expulsions depuis le début de la crise en 2008 jusqu’à fin 2012 est estimé à 171.110. Rien que dans les trois premiers mois de 2012, il y a eu 46.559 expulsions forcées, 571 par jour, selon le Haut conseil de la Justice ? Ces données crient d’autant plus vengeance parce qu’entre 1998 et 2007, l’Espagne a connu une augmentation de 6,6 millions de logements – plus qu’en Allemagne, la France et l’Italie ensemble. De plus, trois millions de logements sont videsaujourd’hui.

Ada explique que le PAH a précisément été créé pour apporter une réponse à cette situation sociale et pour exiger de nouveau le droit à un logement digne. Elles ont conçu dans ce but trois propositions concrètes : accepter la maison comme liquidation de la dette de l’hypothèque, malgré l’effondrement du marché des maisons (acceptance in lieu), l’arrêt de toutes les expulsions, et mettre à disposition les habitations touchées, comme logements sociaux de location.

 « Les prêts qui ont été conclus ces dernières années comportent des clauses illégales sur mesure pour les banques, » explique Colau.  Ce n’est qu’au moment où la bulle du marché du logement a éclaté, qu’il est devenu clair qui était responsable pour la fièvre de la spéculation. « Pour le moment ce sont seulement les gens qui n’arrivent pas à s’acquitter de leur dette qui paient les pots cassés,» dit Colau. « Nous luttons pour une deuxième chance pour les gens qui se trouvent dans cette situation au lieu de les marquer pour la vie ». Que la plateforme est un succès apparaît aussi par la rapidité à laquelle ont été ouverts 149 sièges locaux dans toute l’Espagne, entièrement indépendants et enracinés là où ils se trouvent, mais en contact entre eux via les réseaux sociaux.


« Des criminels »

Les militants PAH, par leur intervention spectaculaire ont réussi à s’opposer à des centaines d’expulsions et à forcer les dirigeants des banques les plus importantes à accepter l’ acceptance in lieu. Ils ont atteint le sommet de leur popularité quand en février 2013 ils ont introduit une proposition de loi au Parlement espagnol, soutenue par plus d’un million et demi de signatures, trois fois plus que nécessaire.

Pendant la présentation devant la commission parlementaire Colau n’a pas craint de nommer les banquiers des criminels. « Je m’exprimerais sans aucun doute de la même façon, de nouveau, dit-elle, déterminée, derrière son bureau dans l’ONG Observatoren DESC pour laquelle elle travaille. « Plus encore, je crois que j’ai finalement été modérée dans l’emploi de mes mots. » La Cour européenne à Luxembourg a de plus, estimé le 14 mars que le droit espagnol ne protège pas suffisamment ses citoyens contre des clauses trompeuses dans des contrats et qu’il va même à l’encontre des normes européennes.

« Ca on n’aurait jamais pu l’arranger sans Ada et le PAH, » raconte Matias Gonzales Barquero, un militant de la plateforme. Il a réussi, il y a quelques mois à s’acquitter de sa dette en se séparant de sa maison. Il y a poussé la  banque BANKIA après avoir campé pendant deux semaines devant la filiale où il avait conclu son prêt. Finalement presque exténué et habillé d’un habit de prisonnier, il a réussi à entrer dans la banque à Barcelone. Ada l’accompagnait. « Elle a été mon salut. Elle est vraiment un ange, » confirme  Gonzales Barquero. Il milite maintenant pour que d’autres puissent aussi renégocier leur contrat.


Calomnies

Précisément  à cause de ces succès le PAH et surtout sa porte-parole Ada ont dû subir une campagne de calomnies dans les médias. Certains éléments du parti conservateur au gouvernement, le Partido Popular (PP) ont insinué que des terroristes de l’ETA basque seraient impliqués dans la plateforme. D’autres, comme la députée Cristina Cifuentes, ont accusé Ada d’être une nazie parce qu’elle organisait des manifestations devant les maisons de parlementaires PP. Ensuite, presque tous les canaux de communication de droite se sont jeté – sans succès – sur sa vie privée dans l’espoir de tomber sur quelque chose de scandaleux.

Colau confirme que la campagne de calomnies vise à discréditer les activités du PAH. Elle est convaincue que si elle avait été un homme, elle n’aurait jamais dû subir quelque chose d’aussi terre à terre. On considère comme normal de regarder de haut une jeune militante féminine et de la traiter de manière condescendante, paternaliste et même avec répugnance, trouve-t-elle. « C’est comme s’ils voulaient réprimander une petite fille. Entretemps, il est clair que, nous femmes,  devenons des lionnes quand il s’agit protéger notre maison et notre famille. »


En Andalousie, le PAH a réussi à obtenir une loi régionale qui  exproprie des maisons vides en possession des banques en faveur de familles qui ont des problèmes. Les banques qui ne louent pas leurs maisons sont exposées à de lourdes amendes.

Au début juin, le PAH a reçu le Prix de la Citoyenneté du Parlement européen.

 

Angelo Attanasio

Angelo Attanasio est un journaliste freelance italien qui travaille momentanément à partir de Barcelone.    

 

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 08:19

 

 

Simone Susskind



 

Alors que les trois membres occidentales des "Femen" venues en Tunisie exprimer leur solidarité à l'égard d'Amina viennent d'être libérées, la militante tunisienne, elle, est toujours en prison et risque une lourde condamnation.

Simone Susskind, militante entre autres du droit des femmes dans les pays arabes, explique l'importance des gestes de la jeune femme dans une Tunisie en révolution.



Amina est en prison en Tunisie parce que cette jeune fille de 18 ans a osé se présenter seins nus sur sa page Facebook en se réclamant de sa liberté de conscience, cette liberté de conscience que les islamistes refusent d’inscrire dans la Constitution dont débat en ce moment l’Assemblée constituante tunisienne


Le corps de la femme, lieu de péché, objet de possession


En posant ce geste d’une radicalité extrême dans un pays musulman, un geste éminemment politique, Amina a fait preuve d’un courage inouï et se trouve menacée pour cela d’une peine de prison de 2 ans minimum.

Pour reprendre les mots de Hélé Beji dans Le Monde du 16 juin : " Il est évident qu’Amina n’a rien d’une exhibitionniste. Contrairement à ce qui a été dit, elle n’a jamais eu l’intention de se dévêtir à Kairouan, selon le fantasme qui a circulé pour faire d’elle une bête de foire. Je pense qu’elle a simplement su retrouver, par un jugement raisonné, la sagesse profonde de l’habeas corpus ".


En ces temps de révolution et de contradictions, de tensions entre religieux et laïcs, de frilosité et de volonté d’ouverture, de pression sociale et d’aspiration à la liberté, de volonté de développer une culture propre tout en ne perdant pas les avantages de la culture occidentale, l’opinion publique tunisienne, qui est à l’avant-garde de ces mouvements profonds qui agitent le monde musulman, est partagée face à un geste aussi fort, posé par Amina.


Pour reprendre les paroles de Kmar Bendana, professeure à l’Université de la Manouba à Tunis: " La difficulté du moment consiste à la fois à ne pas "choquer" les opinions et la morale partagée tout en marquant que nous sommes devant une expression nouvelle et désespérée qui rejoint un combat de fond, qui concerne le monde entier, celui du corps de la femme comme lieu de péché et objet de possession…

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Ce n'est pas une solidarité d'occidentaux


L’affaire d’Amina -dans sa complexité- est un des signes du bouillonnement qui agite en profondeur le pays, il est vrai en pleines difficultés économiques, ce qui accentue l’inquiétude, ne favorise pas la réflexion et fait passer ces questions pour un luxe intellectuel, un souci de privilégiés ou une excentricité de plus de la part des " occidentalisés "…


Toute révolution s’accompagne de gestes extrêmes. Qui a oublié l’immolation de Jan Palach à Prague, exprimant ainsi son rejet de l’intervention soviétique en 1968 ?

Ces gestes font de ceux qui les posent des héros des temps modernes et méritent notre admiration et notre solidarité.


Pour reprendre encore Kmar Bendana : " Cette décision judiciaire est un des visages de l'injustice que les Tunisiens essayent de secouer depuis décembre 2010. Amina nous incite à rester en veille. Nous lui sommes redevables d'avoir affronté avec la détermination de sa jeunesse une des aliénations de notre société, celle de considérer la femme comme un simple objet sexuel. L'invocation de la pudeur et des bonnes mœurs sont un voile jeté sur cette forme d'indignité qu'elle dénonce "


Que penser de la justice tunisienne d’après la révolution, qui libère avec sursis les attaquants de l’ambassade américaine à Tunis et qui enferme une jeune fille qui exprime pacifiquement son exigence de liberté ?


Notre solidarité avec Amina  n’est pas une solidarité d’Occidentaux avec une " Arabe ".

Nous ne venons pas imposer nos valeurs occidentales et nous ne sommes certainement pas ces anciens colonisateurs qui regardent avec mépris les soubresauts d’une révolution au cœur de laquelle s’affrontent des visions différentes de la société. Nous respectons profondément les choix des peuples qui luttent pour la liberté et la démocratie qu’ils se choisissent.


Le refus de l'oppression morale


Mais il s’agit ici pour nous de dire à Amina, comme de nombreux Tunisiennes et Tunisiens, que nous comprenons ses choix et que c’est son droit absolu de s’exprimer comme elle l’entend.


Que ceux et celles qui ne veulent pas voir un sein nu, détournent leur regard !

C’est pour toutes ces raisons que nous serons en Tunisie avec les Tunisiens, jeunes et moins jeunes, pour soutenir Amina lors de son procès.

Que nous en appellerons à la liberté individuelle de conscience, au droit de chacun et chacune de dire et faire ce que bon lui semble.


Mais surtout, pour exprimer notre solidarité avec ces hommes et ces femmes qui refusent de tomber dans la dictature de l’oppression morale après avoir rejeté la dictature militaire ou politique.


Simone Susskind, Présidente Actions in the Mediterranean

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Militante de la paix entre Israéliens et Palestiniens, Simone Susskind a été une des premières à organiser concrètement le dialogue entre les deux communautés. Depuis des années, elle se bat aussi contre les dictatures du Maghreb et pour une reconnaissance du droit des femmes dans cette région. Élue femme de l’année en 91, elle est Docteur Honoris Causa de l'ULB

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 22:20
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Bonsoir,
La famille Maljoku vient d'être expulsée de son logement aujourd'hui.
Après la mise à l'abri de leurs quelques meubles, nous nous sommes relayés aujourd'hui pour être présents dès 8h du matin. Comble de l'ironie, la Préfecture les a convoqués aujourd'hui même pour retirer leur récipissé de leur recours à la CNDA !
Nous avons organisé notre présence avec pique-nique solidaire, une quarantaine de participants.

2 travailleuses sociales de l'association Pierre Valdo sont arrivées à 13h, puis devant le refus de la famille de sortir, appel à 3 chefs de service qui sont venus avec leur "feuille de route" !
La mécanique est bien rodée maintenant ( combien d'expulsions à leur actif ?..), 2 chefs se rendent dans l'appartement auprès de la famille, un autre reste au pied de l'escalier pour attendre les réactions des militants et leur répondre ( enfin, pas à toutes les questions !..).
Nous avons donc appris que ce n'était pas une expulsion... mais une fin de prise en charge !! ...qu'ils ne faisaient pas le sale boulot d'huissiers mais ... qu'ils déléguaient la prise en charge ... au 115 ! et après, s'il n'y avait pas de réponse du 115 par manque de logements d'urgence, cela ne les concernait plus, ils avaient fait et même plutôt bien fait leur travail ( il a même eu le culot de demander à Mme Béqiri ( qui sera expulsée jeudi) si oui ou non, elle avait été bien accompagnée pendant ces 3 ans par les éducatrices de Pierre Valdo!...abject !). Nous n'avons ressenti aucun malaise de leur part, ils ont même partagé entre eux le café qu'ils s'étaient apporté !!

2 éducatrices, 3 chefs de service + 2 "déménageurs" venus spécialement de St-Etienne, et plus de 2h d'argumentation de la part des services sociaux de la mairie,des membres du collectif de soutien, des amis ! Quelle perte de temps, d'énergie et d'argent !
La famille est à l'hôtel ce soir, la solidarité leur permettra de manger les jours prochains, les enfants seront pris en charge pendant les loisirs, ...mais pour trouver une solution d'hébergement, aucune avancée, les élus montbrisonnais continuent de dire que ce n'est pas à eux de faire mais à la préfète, et que de toute façon, il n'y a aucun logement à réquisitionner, à mettre à disposition, ni même à aider à financer !...
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Prochaine expulsion jeudi, nous serons à nouveau mobilisés.
RESF Montbrison
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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 19:47

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Un toit, c'est un droit !


Vendredi soir, en marge de la fête de la musique, les élus accueillis, à l'entrée de la réception d'été à la sous préfecture de Montbrison, par un concert de casseroles et tracts distribués par une centaine de citoyens opposés à l'expulsion des familles de demandeurs d'asile les 25 et 27 juin prochain.

 

Est-ce qu'un maire, des élus ont le droit de laisser dormir leurs administrés à la rue et qui plus est quand il s'agit d'enfants ?

Nous espérions que se dire de gauche c'était au moins faire preuve d'humanisme...

Existe-t-il encore des élus de gauche? Il y a urgence qu'ils se fassent entendre!


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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 22:24

MOBILISATION CONTRE LES EXPULSIONS  DE 2 FAMILLES DE DEMANDEURS D'ASILE

Manifestation

VENDREDI 21 JUIN à 17h30 devant la sous-préfecture de Montbrison :

 

• Un texte sera distribué aux élus

• 5 personnes se sont portées volontaires pour constituer la délégation qui remettra la pétition au sous-préfet (500 signatures recueillies). Un texte sera lu devant le sous-préfet ou son représentant puis remis à la presse.

• Fabrication de deux banderoles portant les inscriptions suivantes : «soutien aux familles

expulsées …. » «un toit pour tous ... »

• Animation : un concert de casseroles et autres instruments du même type sera organisé pendant la manifestation

• Quête sur la voie publique

• à l'issue de la manifestation, une réunion se tiendra au Square Honoré d'Urfé, près de la sous-préfecture pour décide s'il y a lieu de renforcer l'information pour mobiliser davantage au moment des expulsions. Un dépôt de tracts dans les boîtes à lettres peut être envisagé …

 
Venez nombreux !

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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 21:15

Hier soir, je suis allée voir/écouter Les Monologues de Gaza, réalisé par le théâtre Ashtar de Ramallah. C'est une œuvre-témoignage écrite par des adolescents de Gaza de leur vécu à l'hiver 2008-2009 pendant et après l'opération "Plomp durci". Je cite: Un atelier d'écriture, trente-trois expériences de vie pour surmonter la déshumanisation systématique engendrée par l'oppression permanente. Et quand la colère et la frustration se transforment en espoir et en changement, c'est un tout nouveau monde qui se révèle. (éditions l'Espace d'un instant; ISBN 978-2-915037-83-8 , 15€)

Ces monologues touchent directement au cœur. Iman Aoun, directrice d'Ashtar a suivi / guidé ce projet par SKYPE!; elle ne pouvait pas y aller.

Amitiés

Irène

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http://www.thegazamonologues.com/gaza-monologues.php?lan=french

 

 Synopsis

Contexte

L’attaque israélienne sur la bande de Gaza en décembre 2008- janvier 2009 fut extrêmement violente et a conduit en 22 jours à la mort de 1380 Palestiniens parmi lesquels 431 enfants.  Au moins 5380 personnes furent blessées dont 1872 enfants. On estime à 100 000 le nombre de personnes nouvellement déplacées. (World Health Organization, Gaza strip, Initial health needs assessments, Health Cluster, 16/02/2009.) Maisons, écoles, hôpitaux, lieux de cultes et centres culturels furent détruits.  
Un an plus tard, le blocus de Gaza continue et sa séparation de la Cisjordanie s’agrandit  puisque les Cisjordaniens furent totalement impuissants face au massacre et ne purent venir en aide à leurs compatriotes palestiniens gazaouis.

Les medias comptais les morts et les bléssés. Le monde entier regardais.

Est ce que quelqu'un a entendu?


En 2009, le théâtre ASHTAR, grâce à son formateur gazaoui Ali Abu Yassine, forme des jeunes à Gaza avec le soutien de l’UNICEF. En 2010 ASHTAR forme un nouveau groupe de jeunes gens âgés de 14 à 18 ans, avec des techniques d'Art Thérapie et d'écriture. Les trois premiers mois furent dédiés aux blessures de l'attaque de décembre 2008-janvier 2009, le vécu de chacun de ces jeunes, leur rêves, leurs peurs, leurs espoirs... ce travail a fait naître Les Mono-Logues de Gaza.

 

Le théâtre ASHTAR mobilise son réseau artistique international afin que chaque partenaire produise des représentations des monologues avec des groupes de jeunes et ce dans environ 50 villes du monde, en autant de langues, avec pour grande date de lancement commun: le 17 Octobre 2010.

 

 

17 octobre 2010:


Gaza sera le point de départ; à onze heures du matin, le premier groupe inaugurera l'événement en récitant leurs monologues sur le bord de la mer et en envoyant au monde ces textes en forme de bateaux en papier par la mer. L'évènement sera couvert par les médias locaux et internationaux.

Chaque pays devra alors commencer leurs propres représentations, suivant les fuseaux horaires internationaux, avant de retourner en Palestine où chaque ville palestinienne aura son propre événement. Ramallah Cultural Palace et le centre culturel Al Shawwa à Gaza seront reliées par satellite.

Après cette inauguration, les partenaires pourront poursuivre l'exécution des monologues comme ils le souhaitent. ASHTAR les encouragera ainsi que les nouveaux partenaires de continuer à jouer les monologues dans les théâtres du monde et de distribuer les textes dans un livre de poche. ASHTAR documentera l'initiative dans son ensemble en vidéo et dans un beau livre.

 

 

29 novembre 2010, Journée Internationale de Solidarité avec le Peuple Palestinien:


En Novembre, chaque pays partenaire enverra un jeune acteur nous rencontrer à New York où nous allons mettre en place un récital dans toutes les langues aux Nations Unies, en sa réunion annuelle sur la Question de la Palestine.

Nous jouerons une première fois à 12:30, devant les representant apres leur réunion dans le "Conference Hall", puis à 18:00 dans le "Public Lobby" autour de l'exposition de photographies de l'UNRWA.

 

ASHTAR s'efforce pour le groupe des jeunes de Gaza à être autorisés à quitter Gaza, malgré le blocus, et voyager au siège de l'UNESCO à Paris pour se produire début 2011.

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 08:43

APPEL

 

Nous sommes témoins d'une situation dramatique et notre devoir d'associations humanitaires et autre institutions est de vous en informer.

 

L'organisme social qui assurait l'hébergement de deux familles en demande d'asile domiciliées à Montbrison a notifié la fin de cette prise en charge financière.

La cause en est la décision préfectorale d'interrompre la subvention aux associations pour les personnes dont la situation est réexaminée et de consacrer l'argent aux primo-arrivants .

Cela signifie la fin de l'hébergement de ces deux familles pour le 30 Juin 2013 après cinq nuits d'hôtel, à moins qu'on ne trouve une solution.

 

Aujourd'hui près de 400 personnes dans la Loire sont visées par cette mesure. Si la décision est appliquée, ces familles sans aucune ressource et sans toit seront donc « à la rue ».

 

A Montbrison, deux familles sont concernées :

· une mère seule, enceinte qui n'a plus d'attache dans son pays avec 5 enfants scolarisés dont deux handicapés.

· un couple avec 5 enfants.

Ces deux familles sont originaires du Kosovo et sont logées à Montbrison depuis 3 ans. Tous ces enfants sont scolarisés dans les écoles de Montbrison : Ecole du Centre pour la Maternelle, Ecole Chavassieu pour

les primaires et Cliss de Moingt pour une des enfants handicapée.

La simple humanité exige de nous qu'on prenne en compte leurs situations

Ce ne sont plus des étrangers pour nous, ils ont tissé des liens autour d’eux, ont appris notre langue, leurs enfants à l'école se sont fait des copains ...

Quelle solidarité devons-nous et pouvons nous mettre en place ?

 

Nous proposons à toutes les personnes de bonne volonté de se réunir afin de trouver une issue digne et fraternelle.

MERCREDI 12 JUIN à 20 H SALLE DE L'ORANGERIE

MONTBRISON

En présence des deux familles

 

Le Collectif

 

 

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 21:07
Clément,
Lorsque j’ai appris, hier soir, la nouvelle, j’ai cru tout d’abord que je te connaissais. Ce n’était pas le cas. Je t’ai pris pour un autre.
Mais plus j’y réfléchis, et plus je me dis que oui, je te connaissais. Même si nous ne nous sommes jamais rencontrés. Même si, jusqu’à hier soir, j’ignorais ton existence. Oui, je te connais. Tu es mon camarade. Tu es notre camarade.
Et ils t’ont tué. Ils ont tué l’un des nôtresDSCF6808
À la télé, en ce moment, ils parlent d’ « altercation ». De « rixe ». De « face-à-face entre extrême-droite et extrême-gauche ». À vomir.
Ils disent qu’il ne faut pas tout mélanger. Qu’il faut éviter les amalgames. Que c’est tragique, mais qu’il ne faut pas vouloir tout interpréter, tout analyser, tout généraliser. Alors c’est comme ça, ils parlent de « bagarre ». À vomir.
18 ans. C’est ton âge. On ne doit pas mourir à 18 ans.
1995. C’est ton année de naissance. C’est aussi l’année où des fachos ont noyé Brahim Bouarram, lors du défilé annuel du FN.
Chaque 1er mai, depuis 18 ans, on se souvient de la mort de Brahim. Chaque 5 juin, désormais, on se souviendra de ta mort, Clément.
On se souviendra, comme le 1er mai, que l’extrême-droite tue. On se souviendra, comme le 1er mai, que le fascisme n’est pas mort. Que le ventre est toujours fécond. On s’en souviendra.
Mais on ne se contentera pas de ça. Et on n’attendra pas le 5 juin.
Dès ce soir, dans toute la France, il y aura des rassemblements. On occupera la rue. Pour dire, pour leur dire à ces nazillons, que la rue n’est pas à eux. Qu’elle ne l’a jamais été, et qu’elle ne le sera jamais.
Mais on ne se contentera pas de ça. On ne peut pas. On ne doit pas. Clément, ta mort nous dit beaucoup de choses. Et il s’agit de les prendre au sérieux.
Ta mort nous dit que les fachos sont en confiance en ce moment. Qu’ils pensent que tout leur est permis. Que le climat leur est favorable. Que leurs idées ont le vent en poupe.
Pas étonnant, dans un pays dans lequel des centaines de milliers de gens manifestent contre l’égalité des droits.
Pas étonnant, dans un pays dans lequel l’État traque les sans-papiers, les Rroms, expulse à tour de bras et couvre systématiquement les violences policières.
Pas étonnant, dans un pays dans lequel se multiplient les agressions contre les musulmans, tandis qu’éditorialistes et responsables politiques débattent poliment de savoir si l’islam est compatible avec « nos valeurs ».
Pas étonnant, dans un pays dans lequel le principal débat qui agite la droite, c’est de savoir quand et comment elle va s’allier avec l’extrême-droite, dont elle a depuis longtemps repris la plupart des idées.
Pas étonnant, dans un pays dans lequel la gauche gouvernementale a depuis longtemps renoncé à s’attaquer aux sources du mal et préfère « briser des tabous » pendant que d’autres rigolent en brisant des vies.
Alors ils sont tous là. Ils dénoncent. Ils sont horrifiés par ta mort. Ils disent qu’ils vont traquer et punir les coupables. Tant mieux. C’est bien le moins qu’ils puissent faire.
Mais une fois l’émotion surmontée, une fois l’emballement médiatique passé, ils retourneront à leurs petites affaires. Petites affaires qui permettent à l’extrême-droite, à mesure que la crise s’approfondit et qu’ils mènent la guerre aux pauvres, de continuer à distiller son poison mortel.
Font-ils semblant de ne pas voir que l’un des principaux effets de la crise, qui n’en est qu’à ses débuts, c’est de renforcer les logiques identitaires, chauvines, racistes, xénophobes ? Font-ils semblant de ne pas voir que partout en Europe, des courants et des discours politiques que l’on croyait appartenir au passé refont surface, se développent, s’organisent ? Font-ils semblant de ne pas voir que les néo-nazis sont aux portes du pouvoir en Grèce, grâce aux politiques d’austérité ? Font-ils semblant de ne pas voir que ta mort n’est pas un incident isolé, mais un signe des temps, annonciateur de l’orage qui gronde ?
Ils voient, mais ne veulent pas voir. Ils savent, mais ne veulent pas savoir. Ils n’ont rien retenu de l’histoire. Ils sont tellement aveuglés par leur fidélité au système qui les nourrit qu’ils sont prêts à tout pour le sauver, même à laisser la porte ouverte aux fascistes, qui ne veulent pas détruire ce système mais le réorganiser par la force.
Clément, tu étais un militant antifa, mais aussi un militant syndical. Tu étais de ceux qui ont compris que la lutte contre la gangrène fasciste passait par un combat quotidien, pieds à pieds, contre leurs idées et leurs activités, mais aussi par le combat pour une réelle transformation sociale, pour un autre monde, débarrassé des oppressions et de l’exploitation.
Clément, on se souviendra de ça aussi.

On ne va pas seulement pleurer, même si des fois, comme lorsque j’ai vu tout à l’heure ton année de naissance, ça fait du bien.
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On va pleurer, mais on ne va pas en rester là.
Ils ne passeront pas.
Et tous ceux qui s’émeuvent aujourd’hui de ta mort alors qu’ils n’ont rien fait, bien au contraire, pour l’empêcher, devront, tôt ou tard, choisir leur camp.

Clément, je ne te connaissais pas, mais tu étais l’un des nôtres.
Ils ont tué l’un des nôtres.
Il n’y aura ni pardon, ni oubli.
Clément, la lutte continuera, avec et sans toi.
 
Adieu camarade.
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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 21:50

Nous recevons de nombreux messages indignés à l’annonce d’une visite de parlementaires écologistes au pays de l’occupation.

Ci-dessous un communiqué de Palestine 69 et une lettre d’un militant écologiste.

 


Communiqué de Palestine 69

"Délégation « Europe Ecologie les Verts » : Les pieds nickelés en Israël

Nous apprenons qu’une dizaine de parlementaires écologistes et un membre de la direction d’Europe Ecologie-Les Verts s’envolent discrètement ce jeudi 6 juin, pour un voyage de quatre jours en Israël, en faisant un petit tour en Palestine. Parmi eux, Jean-Vincent Placé, président du groupe écologiste au Sénat, et son homologue de l’Assemblée nationale, François de Rugy. Une quasi délégation officielle !

Ce voyage est organisé et financé par le lobby pro israélien Elnet, qui se définit comme « une organisation européenne qui œuvre au renforcement des relations bilatérales entre l’Europe et Israël, basées sur des valeurs démocratiques partagées et des intérêts stratégiques communs ». Tout est dit.

A cette occasion la délégation rencontrera le criminel de guerre Shimon Pérès et de nombreux responsables israéliens.

Monsieur Placé indique : "Notre seule demande a été d’avoir des rencontres très équilibrées entre Israéliens et Palestiniens ». De qui monsieur Placé se moque t-il ?. L’ignorance crasse et la cécité de monsieur Placé est elle à ce point d’ignorer qu’il n’y a aucun point d’égalité entre Israël et la Palestine ?

Monsieur Rugy surenchérit : . "Dans cette région-là, le fait d’y aller et de toucher du doigt la réalité, c’est important mais on n’est pas là pour prendre fait et cause pour l’un ou pour l’autre". Pour monsieur Rugy visiblement l’esprit munichois est de rigueur !

Quel équilibre peut il exister entre l’occupant et l’occupé ? de quoi nous parle t-on lorsque nous savons qu’il n’y a aucun équilibre dans cette partie du Monde et qu’Israël a fermé toute les portes pour une issue politique juste pour le peuple palestinien (occupation, meurtres, apartheid, colonisation …).

Les élus Verts n’avaient ils pas les moyens politiques et financiers ( ! ) d’aller voir la réalité du terrain en Palestine et de rencontrer les opposants israéliens à la politique d’Apartheid , comme le font de nombreux citoyens ayant moins de moyens que des parlementaires ?

Messieurs Placé et Rugy auraient ils rencontré, en Afrique du Sud, en 1990, monsieur De Klerk pendant que Mandela était au fond de son cachot ? Ce qui est le cas de plus de 6000 palestiniens !

En allant à la table d’Israël, la délégation « d’Europe Ecologie les Verts » porte un mauvais coup aux forces de la paix en Palestine et Israël, en renforçant de facto l’image d’Israël !

Nous appelons l’ensemble des responsables d’Europe Ecologie les Verts, des militants et adhérents à condamner fermement ce voyage de leurs pieds nickelés « Verts »

Le conseil d’administration du collectif 69 de soutien au peuple palestinien.

http://collectif69palestine.free.fr...

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Lettre de MOURAD à la direction des Verts :

 EELV et infos@listes.eelv.Fr


Mesdames, Messieurs,

Comment peut-on encore faire confiance à EELV après la visite en Israël d’une dizaine de parlementaires écologistes et un membre de la direction d’Europe Ecologie-Les Verts ?

Ils ne sont pas sans savoir que la situation de l’eau est particulièrement inquiétante en Palestine, et même très préoccupante à Gaza, où 95 % de l’eau des nappes phréatiques est polluée.

Ils ne sont pas sans savoir les traitements cruels subis par les oliviers dans les territoires occupés, qui sont arrachés, brûlés, sciés.

Ils ne sont pas sans savoir la disparition de la Mer Morte, en raison d’une utilisation excessive de l’eau du Jourdain par les Israéliens.

Ils ne sont pas sans savoir la catastrophe écologique de la marée noire provoquée par les bombardements des réserves de pétrole au Liban en 2006.

Ils ne sont pas sans savoir qu’Israël développe des armements nucléaires, et représente un vrai danger pour la région.

Tout cela sans parler des violations multiples des droits de l’homme ; la torture des enfants, les emprisonnements arbitraires, les expulsions, la stérilisation forcée de femmes juives d’Ethiopie ... de la politique d’occupation, de colonisation, le blocus de Gaza, le mur de séparation, l’apartheid, la brutalité des commandos sur des pacifistes dans les mers internationales ...

En plus, il est insupportable pour le militant écologiste que je suis de s’interdire de critiquer et même de boycotter Israël par peur du chantage à l’antisémitisme, ou parce que ses représentants politiques sont en mal de reconnaissance internationale ou à la recherche d’opportunités.

Merci de bien vouloir me désinscrire d’EELV.

Protocolairement,

Mourad

 

Des centaines de milliers d’oliviers ont été déracinés, et le sont encore. Certains sont replantés en "Israël"

Mouton agressé dans le village palestinien de Yanoun (près de Naplouse) par des colons israélien qui s’en prennent aussi aux puits du village dans lesquels ils vont uriner et jeter des excréments.

CAPJPO-EuroPalestine

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