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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 07:39

 

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"Il y a quelques jours nous avons publié sur le site de l'AIC le communiqué de nos amis de l'Union Juive Française pour la Paix (UJFP), critique envers une pétition initiée par d'éminentes personnalités juives européennes contestant la position de refus du gouvernement israélien actuel. Je partage complètement la critique de l'UJFP, en particulier quand la seule raison que les auteurs du texte de la pétition donne, pour fonder leur critique de la politique suivie par Netanyahou, est ses effets sur le devenir d'Israël, et non pas ses effets sur les droits fondamentaux des Palestiniens, comme s'ils n'étaient qu'un objet et non des acteurs politiques.

 

Dire cela ne signifie pas que l'on doive être indifférent à cette pétition et à l'émergence de JCall en Europe. Que des personnalités juives, comme Bernard Henry Lévy ou Daniel Cohn-Bendit, aient décidé de critiquer ouvertement un gouvernement israélien est un signe fort de l'isolement grandissant d'Israël sur la scène internationale et du malaise que traversent les communautés juives.

 

La création de JStreet, qui émane du coeur de l'establishment juif, aurait dû être compris par les dirigeants israéliens comme un avertissement, précisément parce que cela provenait du coeur de l'establishment et non pas des marges de l'opinion publique américaine. Plutôt que de protester contre la décision de l'administration Obama d'assister au congrès de JStreet, Nétanyahou aurait du entendre le double message venu de l'autre coté de l'Océan :

une partie de la communauté juive américaine organisée n'est plus d'accord pour un soutien sans condition avec ce que fait le gouvernement israélien, et l'administration américaine n'est plus d'accord pour se plier au chantage permanent de l'AIPAC (American Israel Public Affairs Committee).

 

Le gouvernement d'extrême-droite israélien a choisi d'ignorer ce double message. Aujourd'hui il doit se confronter à un second appel, venu cette fois-ci d'Europe. Tous les signataires de JCall ont un long passé de défense d'Israël, même quand sa politique était indéfendable, comme lors des massacres de Gaza de l'an dernier. Beaucoup d'entre eux n'ont pas hésité à mentir, calomnier les opposants et déformer des faits patents pour couvrir la politique du gouvernement israélien, comme s'ils disaient : nous défendrons Israël et la politique israélienne à tout prix et inconditionnellement.

 

Maintenant, ils attendent un renvoi d'ascenseur : « Benjamin Netanyahou, tu ne dois pas seulement te servir de nos discours

(abondants) de soutien mais tu doit aussi tenir compte de nos critiques (modérées) qui sont, les uns et les autres, prodigués pour le bien de l'Etat d'Israël, son existence, sa prospérité et sa sécurité ». La réaction de l'administration de Natanyahou fut un signal sans ambiguïté qu'Israël n'en avait rien à faire. S'il n'en avait rien à faire de la colère de la Maison Blanche, ni de la confusion d'une partie de ses soutiens juifs américains, il ne sera absolument pas concerné par quelques milliers de personnalités juives européennes critiquant sa politique.

 

JCall ne doit pas être pris à la légère, parce que c'est encore un signal de l'isolement grandissant d'Israël sur la scène internationale. La question est : ce message sera-t-il entendu ou pas, et quand, par l'opinion publique israélienne. Pour l’heure, il semble bien que l'opinion publique soit en Israël aussi sourde que le gouvernement."

 

Michael Warshawski

Alternative Information Center

Le lundi 3 mai 2010

Traduction par Jacques Jedwab

(CJPJ Cercle Juif pour une Paix Juste )

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article99309 (cette version de la traduction de Jacques Jedwab a été revue par  Jérôme Maucourant).

 

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 10:24

 

Israël-Palestine : L’obsession démographique est contre la paiximage035

 

Un groupe de personnalités juives européennes et israéliennes viennent de créer le collectif J Call (European Jewish Call for reason) et de lancer ce qu’elles nomment un « appel à la raison ».

 

En tant que juifs européens engagés dans le combat pour une paix juste entre Israéliens et Palestiniens, nous ne pouvons adhérer à cet appel. Voici pourquoi.

 

Nous savons le prix que les Palestiniens ont payé depuis plus d’un siècle et qu’ils payent encore pour que les juifs soient majoritaires en Palestine-Israël : massacres, expropriations forcées, expulsions, interdictions de retourner chez soi et des regroupements familiaux, destructions de maisons et d’autres biens. Aujourd’hui, six millions de Palestiniens soit près des deux tiers d’entre eux sont des exilés.

 

J Call veut « la survie d’Israël en tant qu’état juif et démocratique ». Il ne se préoccupe pas de rendre justice aux victimes du nettoyage ethnique de la Palestine. Il ne s’intéresse qu’à la préservation d’une majorité juive dans l’Etat d’Israël pour pouvoir maintenir « démocratiquement » un régime qui fait des Palestiniens israéliens (20 % des citoyens de cet Etat) des citoyens discriminés et qui empêche tout retour des exilés qui le souhaiteraient. Cette conception de la démocratie n’est pas la nôtre.

 

J Call prône une paix avec le peuple palestinien selon le principe « deux peuples deux états ». L’établissement d’une paix juste impliquera sans doute la création de deux états en Palestine-Israël mais, dans un territoire où les populations palestinienne et juive restent, malgré l’épuration ethnique, inextricablement mêlées, la formule « deux peuples deux états » est lourde de menaces de nouveaux transferts de population. De plus, tout en dénonçant « la poursuite ininterrompue des implantations en Cisjordanie et dans les quartiers arabes de Jérusalem-est », J Call ne définit pas les limites des territoires de ces deux états.

 

 

J Call demande que « l’Union européenne comme les états-Unis fasse pression sur les deux parties ». Or, depuis 1988, le Conseil National Palestinien accepte le principe du partage de la Palestine selon les frontières internationalement reconnues (soit 78 % pour l’état d’Israël et 22% pour l’état palestinien). Ce collectif estime-t-il qu’il faut « faire pression » sur les représentants palestiniens pour qu’ils acceptent un territoire encore plus petit ?

 

 

Et pour ce qui concerne les pressions à exercer sur la partie israélienne, on peut légitimement se demander de quoi il s’agit quand on sait que la majorité des initiateurs de l’appel se sont jusqu’ici toujours opposés à la moindre pression extérieure contre l’état d’Israël malgré son non respect systématique des résolutions de l’O.N.U. et ses violations innombrables du droit international. Le fait que l’appel affirme juste après que « la décision ultime appartient au peuple souverain d’Israël » permet d’imaginer l’insignifiance des « pressions » sur Israël que J Call est prêt à soutenir. Cette phrase est, par ailleurs, particulièrement choquante puisqu’elle implique que le sort des territoires occupés et des personnes vivant sous occupation doit être déterminé par les citoyens de la puissance occupante.

 

 

Nous pensons quant à nous, que l’Union européenne ne pourra contribuer efficacement à faire cesser la politique de plus en plus raciste et criminelle menée par l’Etat d’Israël à l’égard des Palestiniens qu’en sanctionnant cet état sur le plan économique. Car si l’Union européenne reste un « nain » politique, elle constitue, et de loin, le plus important partenaire économique d’Israël. L’inaction et la complaisance de l’Union européenne face aux innombrables infractions graves au droit international commises depuis si longtemps par l’Etat d’Israël font honte aux citoyens européens que nous sommes.

 

 

Premiers signataires (3/5/2010)

Marc Abramowicz, psychothérapeute.Jacques Aghion, professeur émérite de biochimie à l’Université de Liège

Jacques Aron, professeur honoraire et essayiste.Ofra Ben Artzi, Machsom Watch, Jerusalem. Miguelle Benrubi, médecin, Liège.Rudolf Bkouche, professeur émérite (Université de Lille 1)

Jacques Bude, professeur honoraire en psychologie sociale (Université Libre de Bruxelles)

Rosy Chauvier, psychothérapeute. Malou Dowiakowski-Luminet, psychanalyste, sympathisant européen

Fanny Filosof, féministe du mouvement international des "femmes en noir"

Marianne Gassel, psychologue. Pierre Gillis, professeur (Université de Mons).Victor Ginsburgh, professeur émérite de science économique (Université Libre de Bruxelles)

Louise Gotovitch, inspectrice honoraire de pédagogie

Georges Gumpel, retraité, partie civile au procès Barbie, membre de l’UJFP-Lyon

Mladen Herzl, humaniste et laïc

Léon Ingber, professeur émérite à l'Université Libre de Bruxelles.Henriette Jungst, directrice de maison de jeunes .Nicole Kahn, retraitée membre UJFP-France

Sabine Kahn, professeur en sciences de l’éducation (Université Libre de Bruxelles).Catherine Kestelijn, syndicaliste (Bruxelles).Adeline Liebman, psychothérapeute.Daniel Liebmann, militant LCR (Belgique).Dr Luminet, professeur honoraire,psychanalyste,sympathisant européen.Cathy Mayer, enseignante. Nicole Mayer, sociologue.Jean-Claude Meyer, membre du bureau national de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix).Monique Nagielkopf,traductrice(Antwerpen,Belgique).Hamel Puissant, animateur-formateur. Jacob Rajchman, céramiste dentaire et photographe, membre de l’UPJB.Jacques Ravedovitz, psychothérapeute.Elisa Rigo, enseignante.Henri Roanne-Rosenblatt, journaliste.Deborah Rouach, comédienne.Pierre Stambul, professeur (Marseille).Mathieu Staszewski, coordinateur de stages. Michel Staszewski, professeur d’histoire.Donald Sturbelle, graphiste, co-fondateur du P'tit Ciné.Marka Syfer, assureur, juif éthique.Laurence Taca, économiste, GPOS.Dominique Ventre, directeur de la formation de Télécom ParisTech., membre de l’UJFP-Paris, Laurent Vogel, directeur du département santé et sécurité de l'Institut Syndical Européen, enseignant à l'ULB, Anne Weisshaupt

 

Ce texte  est paru dans les journaux « Le Soir » et « La Libre Belgique » le 4/5/2010

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 20:15

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"J’aurai aimé pouvoir, aujourd’hui, célébrer la fin de l’activité des Femmes en Noir. Mais la vérité, c’est que leurs activités sont, chaque jour, de plus en plus difficiles. Dans un Etat où règnent les dieux de la mort et de l’argent, la voix calme et persévérante des Femmes en Noir est la voix la plus forte du refus de la conscience. Les Femmes en Noir sont l’exemple et le modèle du refus de vénérer le dieu de la guerre, du refus d’obéir aux lois racistes de l’Etat d’Israël. L’action des Femmes en Noir est, en elle-même, le rejet de l’éducation raciste et de l’empoisonnement méthodique quotidien des esprits .

 

Dans cet enfer où nous vivons, dans le brasier quotidien qui agite et étend le royaume souterrain des enfants morts, le rôle des Femmes en Noir, ces mères et grand-mères rassemblées sur cette place, et sur d’autres places partout dans le monde, leur rôle est d’être le gardien d’une maternité naturelle, saine, et de faire en sorte que leur voix ne soit pas réduite au silence et ne disparaisse pas de la surface de la Terre. Pour rappeler au monde qui a perdu son image humaine que nous avons tous été fait à Son Image, pour répéter invariablement et sans relâche que toujours, malgré le Mur de l’apartheid, malgré le siège cruel de Gaza, malgré les guerres sans cause, et face à la furie des dirigeants de ce pays qui, tous, jusqu’aux derniers, sont des criminels contre l’humanité, la voix des femmes et des mères, la voix de la compassion, de la justice et de l’espoir, ne doit pas être réduite au silence. "

 

Intervention de Nurit Peled-Elhanan au 20è anniversaire ( 2008) des Femmes en Noir à Jérusalem

 

 

Et à Montbrison, un petit clin d'oeil à toutes celles qui, le mercredi, disent, plus que jamais : " Il faut choisir la vie, imposons la PAIX ! " .....

 

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Jo                                   Jacqueline                 Vanessa            Elise          Marie               No

 

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Mick                        Bernadette             Renée                     Marie-Jo     Delphine                  Céleste            

 

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               Marie-Claude           Claudine                                         Marip        Cécile

 

Cécile, Sophie, Paulette, Hanadi .... et toutes celles et ceux qui nous accompagnent ... un peu, beaucoup, passionnément .....

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 22:04

dimanche 2 mai 2010                                                           

 

Bonjour cher(e)s correspondant(e)s et ami(e)s,

Bien des informations nous parviennent, mais aussi des lettres des uns et des autres. Nous avons plaisir à vous les faire partager. Merci à tous et toutes de votre fidélité.

Solidairement. Agnès et Pierre

 

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Bulletin avril 2010 de la WOFPP (Women's Organization for Political Prisoners )

P. O. Box 31811, Tel Aviv www.wofpp.org

 

Il y a, à présent, environ 39 prisonnières politiques dans les prisons israéliennes: Environ 19 à la Prison de Hasharon (Tel Mond), environ 14 à la Prison de Damoon (Montagne de Carmel) deux au Centre de Détention de Kishon (Jalameh), deux à la Prison de Névé Tirza (Ramle) et le reste dans un nombre de centres de détention.

 

 

 Protestation des prisonniers

 

Le 1 avril, tous les prisonniers politiques (homes et femmes) dans les prisons israéliennes ont entamé des mesures de protestation contre la détérioration des conditions:

 - Contre l'attitude rigide et humiliante envers leurs familles lorsqu'elles viennent leur rendre visite, l'attitude de membres de l'armée israélienne de l'occupation près des postes de contrôle, et des autorités de la prison dans les prisons.

- Contre la pratique d'interdire aux familles de la Bande de Gaza de visiter leurs proches dans les prisons, une interdiction qui a été imposée il y a plus de trois ans.

- Contre l'interdiction de centaines de familles des prisonniers de visiter les prisons, sous prétexte de sécurité.

- Contre l'interdiction des familles des prisonniers de leur apporter des livres.

- Contre le fait d'interdire aux prisonniers de participer aux examens du baccalauréat (Tawjihi).

 

Le 1 avril, les prisonniers ont entamé une grève de visites des familles pour la durée d'un mois. Des manifestations de solidarité avec les prisonniers politiques dans les prisons israéliennes auront lieu pendant le mois d'avril devant les prisons.

 

                                            Le jour des femmes international de 2010

 

Lors de l'occasion du jour des femmes international, "Coalition of Women for Peace" (la coalition des femmes pour la paix) a organisé une manifestation devant la Prison de Hasharon avec des signes "Libérez toutes les prisonnières politiques", "Solidarité avec les prisonnières politiques", "Le traitement médical approprié pour les prisonnières politiques" etc. Des douzaines de femmes et hommes ont participé à la manifestation.

 

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"Ce que nous faisons, ce n'est pas grand chose, et n'est vraiment pas gourmand en temps : un quart d'heure par mois, s'il s’agit d'une carte postale, une demi-heure à une heure s'il s'agit d'une lettre plus conséquente, qui pourrait prétendre sérieusement qu'il ne dispose pas de ces quelques minutes dans un mois ?

Je crois pourtant que s'il peut être utile de rappeler la brièveté du temps offert, ce n'est pas ici que le bât blesse les correspondants.

Mais pourquoi ne pas leur rappeler que si cette forme d'action paraît insignifiante et sans grand résultat au niveau individuel, les personnes qui s'y consacrent ne sont pas isolées, que d'autres oeuvrent dans le même sens dans d'autres villes, dans d'autres régions, dans d'autres pays ? En d'autres termes, de donner quelques informations sur les lieux et les groupes participant à cette campagne ?

Les correspondants découragés pourraient ainsi se rendre compte qu'ils font partie d'un mouvement collectif, ce qui a toujours plus de poids que des initiatives individuelles, aussi louables soient-elles, mais qui sont beaucoup plus difficiles à tenir dans la durée.

Un troisième point me semble essentiel : le rappel de la poursuite des exactions israéliennes. Ce ne sont pas seulement quelques prisonnières qui souffrent, c'est tout un peuple qui subit l'oppression. Bien sûr que ce point est plus directement politique. Mais la conscience de la situation politique ne peut que renforcer la détermination des personnes engagées dans une action. Car, à mon sens, c'est dans un tel cadre que nos petites lettres acquièrent leur poids et leur sens.

Le découragement n'est donc pas de mise.

Bien cordialement,

Philippe correspondant solidaire"

 

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 20:44

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Comment "voir", comprendre l'Autre sans le regard qu'on porte sur lui ?


 Pas tant l'un des cinq sens, la vue, mais

le regard intérieur,

le regard de l'accueil de la différence,

le regard de la fraternité,

le regard qui refuse de juger sur l'apparence et l'étrangéité mais sur la découverte, sans cesse en alerte, de notre vivante altérité.

le regard qui embrase ou le regard qui tue, celui qui redonne la vie ou celui qui la tranche,

ces regards qui nous caressent ou nous agressent

et nous donnent à découvrir les limites ou l'infini de notre humanité.

 

 

 

Catherine Rossi  Etoiles d'encre N° 39-40

http://www.chevre-feuille.fr/revues-a-paraitre/etoiles-dencre-n-39-40-2

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 20:07

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Comment se passe une journée de formation ?

 

Après avoir travaillé sur les connaissances de base de la communication non violente ( reconnaître sentiments, émotions, besoins, nommer les faits, …), nous travaillons sur des conflits que nous avons vécus ou sur des exemples de situations : conflits en famille, conflits de générations, conflits au travail, dans les associations où nous sommes engagés.

Après avoir expliqué le contexte, nous mettons « en scène » ce qui s’est passé : la personne concernée est extérieure à la scène ou joue le rôle d’un protagoniste puis ensuite nous réféchissons à ce qui a été joué et vécu par les différents « acteurs » .

On dégage les besoins qui ont été en jeu et bousculés lors de ce conflit : c’est une partie vraiment difficile mais indispensable pour ensuite chercher comment chaque personne aurait pu réagir pour résoudre le conflit en évitant que les différents protagonistes se sentent blessés ou lésés.

Dans tous les exemples traités, on s’y retrouve un peu, soit par un vécu similaire soit pour avoir assisté à ce genre de conflit. Chaque situation est vraiment un élément important pour tous ceux présents, chacun y trouve une réponse au moins partielle à des situations vécues.

Il est très important de ne pas rester sur un différent non résolu où l'on a souffert. Pouvoir en reparler à distance en expliquant à l’autre ce qui s’est joué pour nous lors de ce conflit et proposer de reprendre ensemble, à froid, la situation puis trouver un compromis où chacun s’y retrouve, ça permet de maintenir et fluidifier les relations avec notre entourage et c’est , je trouve, un grand pas vers « un monde meilleur » .

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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 21:37

Nous sommes un groupe d'environ 20 femmes à Londres, 8 ou 10 viennent régulièrement à notre veille hebdomadaire, que nous tenons au centre de Londres chaque mercredi de 18h à 19h.

J'attache une photo d'une de nos veilles.

 

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Nous abordons les thèmes de la Palestine, des missiles nucléaires, des armes et du commerce d'armes, des guerres africaines,etc ... toujours d'un point de vue de femmes.

Certaines d'entre nous aiment être impliquées dans l'action directe non violente. Nous avons été récemment impliquées dans un blocus des portes à l'usine d'armes nucléaires - et j'en attache une photographie.

 

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Nous vous envoyons nos salutations et serons intéressées pour entendre parler de ce que vous faites dans Montbrison.

 

Best wishes,

Cynthia pour Femmes en Noir de Londres .

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 20:48

 

Le comité de solidarité avec les femmes violentées à Hassi Messaoud annonce son intention de se restructurer en instance ou observatoire de veille pour alerter sur les violences à l’égard des femmes et les dénoncer. Composé d’une quinzaine d’associations de défense des droits de l’homme en général et des droits des femmes en particulier, ce comité exige de l’Etat qu’il assume son devoir de protection des travailleuses…

 

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Réunies autour d’un collectif de soutien aux femmes violentées à Hassi Messaoud, une quinzaine d’associations ont décidé de se restructurer en une instance de veille chargée d’alerter sur les violences à l’égard des femmes.

C’est ce qu’a annoncé Mme Cherifa Bouatta, de l’Association de défense et de promotion des droits des femmes (ADPDF), porte-parole du comité, lors d’une conférence de presse animée hier au siège de la Ligue algérienne des droits de l’homme à Alger.

« Choqués par les violences subies par les femmes travailleuses et par l’inertie des forces de l’ordre qui n ’ont pas protégé les victimes, nous avons tenu d’abord à exprimer à celles-ci notre entière solidarité et estimé qu’il était important d’inscrire notre action dans la durée et la pérennité », a déclaré Mme Bouatta.

 

Ces femmes, sans défense, a-t-elle souligné, ont été lynchées, battues, volées, violentées, terrorisées et leurs maisons saccagées. Dans leur majorité, elles travaillent comme femmes de ménage ou secrétaires dans les compagnies pétrolières et habitent seules ou avec leurs enfants dans des quartiers périphériques.

« L’impunité qui a régné en 2001 (lors des attaques qui ont ciblé des femmes à Al Haïcha, toujours à Hassi Messaoud), a engendré la récidive en 2010.

Ces femmes sont des citoyennes à part entière et elles ont le droit d’aller où elles le veulent. L’Etat a le devoir de les protéger. Elles vivent dans la terreur juste parce qu’elles ont eu le courage d’aller à la recherche d’un emploi et d’arracher leur liberté d’aller travailler ailleurs que chez elles », a déclaré la conférencière.

Elle a noté, cependant, que depuis que les policiers font des rondes dans les quartiers, les attaques ont cessé et les femmes ont retrouvé leur quiétude. « Pour nous, il est important que la sécurité soit assurée pour tous les citoyens, quels que soient leur sexe ou leur statut. Il n’est pas dit que les femmes ne doivent pas aller travailler à Hassi Messaoud. Les victimes sont issues de familles très pauvres et elles-mêmes vivent dans des conditions très précaires. Nous avons l’impression que les femmes sont considérées, dans toute la société algérienne, comme des citoyennes de seconde zone. Pourtant, leurs droits à un travail et à la libre circulation sont garantis par la Constitution. »

Mme Bouatta a précisé en outre que les victimes « sont encore sous le choc », subissant « de graves pressions psychologiques » et refusant d’être exposées de peur de perdre leur poste de travail.


 « Ce qui nous a poussés à lancer d’abord un comité et à le restructurer en instance ou observatoire de veille pour alerter sur les violences à l’égard des femmes où qu’elles surviennent, les dénoncer et interpeller les pouvoirs publics, auxquels il appartient d’assurer la protection de tous les citoyens. Il ne faut plus revivre de telles violences. Les rescapées d’Al Haïcha vivent toujours, neuf ans après, le traumatisme de ces agressions », a relevé la conférencière. Celle-ci s’est interrogée sur le silence de certains médias et surtout de l’Etat, en dépit du fait que l’affaire est devenue une actualité internationale.

« Notre ambassadeur à Paris a été saisi par écrit à la suite d’une manifestation de solidarité avec les victimes, la commissaire des droits de l’homme auprès de l’Onu a, elle aussi, été interpellée, alors que le Bureau international du travail (BIT) a été saisi et aucune réaction ici, en Algérie, comme si la question ne concernait pas nos responsables », a souligné Mme Bouatta, précisant que les associations et la presse ont le devoir d’alerter et d’informer et non de protéger les citoyens, une tâche que doit assumer l’Etat. « Nos actions seront axées surtout sur l’alerte et la solidarité envers les victimes, afin que plus jamais ce genre de violences ne soient commises », a conclu la conférencière.

 

Par Salima Tlemçani

Source: El Watan, 26 avril 2010

 

 

 

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 20:10

 

Protestations d'une vingtaine d’associations

 

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Une vingtaine d'associations ont interpellé les autorités algériennes après l'agression de plusieurs femmes à Hassi Messaoud, dans le sud de l'Algérie, les 11 et 12 avril derniers.
"Nous dénonçons avec force ces crimes et interpellons les pouvoirs publics pour qu'ils réagissent en urgence en assurant la protection de ces femmes  victimes", indiquent ces associations.

 

 

Selon le communiqué, plusieurs femmes ont été récemment agressées par des groupes d'inconnus qui, cagoulés et armés, "terrorisent chacune des victimes isolées et sans défense", les volant et les molestant après être entrés par effraction dans leur logement. .
"Les femmes agressées travaillent en majorité dans les bases vie des compagnies pétrolières étrangères. Elles sont femmes de ménage, repasseuses, cuisinières, et habitent seules dans un bidonville", selon cette responsable.
Les associations rappellent de graves incidents survenus en juillet 2001, lorsque des femmes vivant seules dans le bidonville d'El Haïcha d'Hassi Messaoud avaient été violemment agressées par des groupes d'hommes.
"Cette répétition d'actes odieux à l'encontre des femmes, qui semblent se perpétuer comme une « fatalité », n'est possible que parce qu'en 2001 le  traitement de l'affaire de Hassi Messaoud s'est réduit à une parodie de justice reléguant cette tragédie au rang de vulgaire fait divers", écrivent les associations.
Elles dénoncent également "l'impunité des agresseurs" et "le silence des institutions et des autorités locales" ainsi que "le laxisme de la société" face aux violences faites aux femmes en général en Algérie.

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 20:04
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Depuis l’affaire de Creil en 1989, la LDH a maintenu avec constance sa position, joignant  la critique du port du foulard et du voile, au nom de l’émancipation des femmes, au refus  de toute loi excluante, stigmatisante et empiétant sur les libertés publiques. Or, il se  trouve qu’aujourd’hui cette position est celle de nombreux citoyens et responsables  politiques et en particulier celle de la Commission nationale consultative des droits de  l’Homme, alors même que le débat s’est crispé.

Bien plus rédhibitoire que le foulard, on a vu apparaître le port ultra-minoritaire mais  spectaculaire du voile intégral ; le gouvernement a lancé un débat sur l’identité nationale, très vite identifié par l’opinion comme un débat sur l’Islam ; le premier ministre nous annonce

une loi interdisant le port de la burqa. Disons tout de suite, pour sortir de la confusion, que

parler de « burqa » est un abus de langage : le mot désigne le costume généralement bleu,

entièrement fermé, avec un grillage devant les yeux, imposé aux femmes  parlasociétéafghane. Le voile intégral, noir, d’origine saoudienne, est une  négationrédhibitoire de la personne, mais il ne renvoie pas à l’horreur meurtrière des  talibans. Dramatiser le débat, s’il en était besoin, n’est pas innocent.


Nous tenons à affirmer un certain nombre d’éléments essentiels.

 

1- La laïcité n’a rien à voir dans la question du voile intégral


Les législateurs de 1905 s’étaient résolument refusés à réglementer les costumes, jugeant que c’était ridicule et dangereux : ils préféraient voir un chanoine au Parlement en soutane plutôt qu’en martyr. La laïcité qu’ils nous ont léguée et à laquelle nous sommes fortement attachés, c’est la structure du vivre ensemble : au-dessus, la communauté des citoyens égaux, la volonté générale, la démocratie ; en dessous, des communautés partielles, des syndicats, des associations, des Eglises, une socialisation multiple et libre qui peut même se manifester ou manifester dans l’espace public, mais en aucun cas empiéter sur la volonté générale, et enfin la singularité des individus qui choisissent librement et combinent entre elles leurs croyances et leurs appartenances.

En conséquence, le politique n’a ni à se mêler de religion, ni à traiter une religion différemment des autres ; la loi n’a pas à régler les convictions intimes qu’elle suppose chez les individus ; la République n’a pas à dire ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas mais à protéger également tous ceux qui résident sur son territoire, sauf s’ils mettent en cause l’ordre public.

Le pluralisme religieux et culturel est constitutif de l’unité de la France, qui a toujours connu à la marge des dérives fanatiques, intégristes ou sectaires déplorables mais éphémères. Donc laissons la laïcité tranquille.


2- L’égalité hommes-femmes attend une vraie politique


L’argument principal, et tout à fait justifié sur le fond, contre le port du voile, c’est qu’il signale de manière radicale l’infériorisation des femmes. C’est bien le cas si le port du voile est imposé par le mari ou un autre homme de la famille. Dans ce cas, la France dispose des outils législatifs permettant à une femme de déposer une plainte pour contrainte ou séquestration et d’obtenir le divorce aux torts de son mari ; sachant bien sûr combien cette démarche peut être difficile pour elle.

Mais il peut s’agir aussi, comme l’attestent de nombreux témoignages, d’une servitude volontaire. Or la liberté ne s’impose jamais par la force ; elle résulte de l’éducation, des conditions sociales et d’un choix individuel ; on n’émancipe pas les gens malgré eux, on ne peut que leur offrir les conditions de leur émancipation. Pour faire progresser l’égalité et la mixité entre les hommes et les femmes, ce qui est urgent, c’est de promouvoir des politiques dans les domaines éducatifs, salariaux et professionnels, des droits sociaux, un meilleur accès à la santé et à la maîtrise de la procréation. Ces problèmes concernent des millions de femmes dans la France d’aujourd’hui et ne sont en rien traités de façon prioritaire. Un abcès de fixation sur quelques centaines de cas ne fait certainement pas avancer l’égalité, qui appelle au contraire à revenir à la solidarité entre toutes les femmes.


3- Une surenchère de discriminations n’est pas la solution


La question du voile intégral renvoie en réalité à un profond malaise des populations concernées, auxquelles la République n’a pas pu ou pas été capable de faire une place. D’où l’apparition de vêtements et de coutumes dont la signification est très complexe, depuis le port du foulard par des adolescentes des banlieues comme signe identitaire jusqu’à ce voile intégral qui est un paradoxe : à la fois dissimulateur de la personne et signe ultra-visible, provocateur, d’un refus de la norme sociale, sous prétexte tantôt de religion, tantôt de pudeur. Même si nous réprouvons ce choix, ce n’est pas une raison pour essentialiser et déshumaniser des femmes qu’on réduit à un signe abstrait et que l’on exclut de toute vie publique.

Interdire le voile, c’est conforter la posture de ces femmes, c’est en faire doublement des victimes : résultat absurde d’une volonté soit-disant émancipatrice. Elles porteraient seules le poids d’une interdiction imposée en grande partie par la domination masculine, et cette interdiction les exclurait à coup sûr de la cité. En revanche tous les musulmans, hommes compris, se sentiraient blessés par une loi qui ne toucherait que l’islam.


4- Droits et libertés


Ce serait en plus ouvrir une voie extrêmement dangereuse en termes de libertés publiques. Réglementer les costumes et les coutumes est une pratique dictatoriale ; que ce soit de façon discriminatoire, pour signaler une population donnée, ou au contraire par l’imposition d’une règle universelle. Obliger les femmes à porter le voile comme leur interdire de cacher leur visage (sauf dans les cas prévus où l’identité doit être prouvée) est également liberticide.

Si une telle hypothèse est présente, c’est que la société française a été profondément intoxiquée par des idées venues de l’extrême-droite et qui se sont infiltrées jusque dans la gauche : la peur de l’immigré, de l’étranger, les relents de notre histoire coloniale, la tentation de l’autoritarisme.

 

La LDH a une tout autre conception de la démocratie, des droits, de l’égalité et des libertés.

La LDH refuse les termes d’un débat instrumentalisé, qui risque de déboucher sur une loi perverse et dangereuse.

Des millions de musulmans vivent en France, et pour beaucoup vivent mal. Ce n’est pas un ministère de l’Identité nationale qui résoudra leurs problèmes et qui leur offrira un avenir, mais des politiques sociales et anti-discriminatoires ; c’est un travail politique, citoyen, de réflexion sur les conditions du “vivre ensemble“.

C’est aussi leur responsabilité individuelle et collective, qui attend par exemple, pour ceux qui sans en avoir la nationalité résident en France, le droit de vote pour pouvoir s’exercer.

 

Comité central LDH

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