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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 21:11


Un vote de petits blancs


Les "petits blancs", comme on les appelle souvent avec mépris, sont les soutiers de la colonisation. Situés au bas de l'échelle des colonisateurs, ils sont d'autant plus solidaires de la colonisation qu'ils savent qu'il y a plus bas qu'eux, les colonisés. Ils pensent ainsi partager les bénéfices de la colonisation.

Ainsi ont fonctionné les colonies de peuplement, ainsi fonctionne Israël même si les conditions en sont différentes.

Israël n'est pas un Etat colonial classique au sens où il n'est pas l'émanation d'une métropole. Mouvement de conquête bien plus que mouvement colonial, le sionisme avait pour objectif moins d'exploiter les indigènes de la terre conquise que de les expulser. Mais il lui fallait, pour assurer sa politique le soutien des puissances impérialistes ce qui l'a conduit à s'allier à celles-ci, la Grande Bretagne d'abord, les Etats-Unis aujourd'hui.

Mouvement nationaliste plus que mouvement colonial, il lui fallait conquérir "son" peuple, c'est-à-dire les Juifs. Né en réaction à l'antisémitisme européen, le mouvement sioniste su aussi profiter de cet antisémitisme pour apparaître, après le grand massacre du milieu du XXème siècle, comme le seul recours contre l'antisémitisme, et faire croire que l'Etat d'Israël issu de la conquête de la Palestine était le refuge pour les Juifs. La partie était d'autant plus facile que la plupart des opposants au sionisme, juifs orthodoxes ou juifs révolutionnaires, communistes ou bundistes, avaient disparu dans le génocide. Le sionisme s'imposait ainsi comme la seule expression juive dans le monde.

L'Etat d'Israël pouvait alors regrouper en son sein la grande majorité des survivants du génocide, transformant ainsi les parias de l'Europe en un peuple conquérant. Et cela était d'autant plus facile que le jeune Etat bénéficiait du soutien de l'Occident, URSS comprise, mêlant la culpabilité européenne devant les conséquences de l'antisémitisme et les intérêts géopolitiques des puissances.

Les parias de l'Europe se retrouvaient ainsi les petits soldats de l'impérialisme, le bastion avancé de la civilisation face à la barbarie, pour reprendre une expression de Herzl ; ce qui n'était peut-être qu'un argument de circonstance pour obtenir le soutien des puissances coloniales est devenu aujourd'hui l'un des points forts du soutien de l'Occident à Israël. Il est moins question, pour l'Occident, de soutenir un Etat étranger que de soutenir une part de lui-même et la récente décision de "rehaussement" prise par l'Union Européenne nous rappelle que pour celle-ci l'Etat d'Israël fait partie de l'Europe. Cette décision qui renforce les accords d'association antérieurs marque l'entrée officieuse d'Israël dans l'Union Européenne.


Le résultat des dernières élections israéliennes marque une continuité politique, moins dans la répartition des voix selon les différents partis que dans la volonté de continuer de tenir à distance les Palestiniens, de continuer l'occupation et la colonisation et d'assurer l'hégémonie israélienne sur la terre palestinienne. Quelle différence, en ce qui concerne les Palestiniens, entre un parti travailliste classé à gauche, un parti dit centriste et un parti dit de droite ? Ils ont tous contribué à renforcer l'hégémonie israélienne, ils ont tous contribué à renforcer la colonisation, ils ont tous contribué à refuser toute possibilité d'une solution reconnaissant les droits des Palestiniens. Ils n'ont su qu'exaspérer le sentiment d'insécurité des Israéliens pour mieux l'utiliser pour mener à bien leur politique.


Qu'importe alors qui sera premier ministre, cela relève de la lutte de clans entre les divers partis israéliens, mais cela ne changera pas la politique. Pour le comprendre il suffit de

regarder l'histoire des divers processus de paix qui se sont déroulés ces dernières années. Un invariant marque ces divers processus, la poursuite de la colonisation de la terre. On pouvait expliquer, publiquement, que ces processus, pour aboutir à un règlement général, exigeaient, sinon le démantèlement des colonies, du moins l'arrêt de leur extension, la colonisation continuait au nom d'une croissance démographique proclamée naturelle. Et les Palestiniens voyaient se rétrécir de jour en jour le territoire dont ils disposaient.


Il faut alors comprendre que cette politique ne relève pas d'un débat politique entre les partis. Elle est inscrite dans l'idéologie qui a conduit à la création de l'Etat d'Israël en Palestine. Cet Etat est né de la volonté de conquérir la terre palestinienne et d'en expulser les habitants. La seule paix possible, pour les leaders du mouvement sioniste, ne peut venir que de l'acceptation pas les habitants de la Palestine des diktats israéliens.

La proposition d'Arafat acceptant le principe de deux Etats, l'israélien et le palestinien, proclamée en 1988, si elle marquait l'acceptation du fait accompli, était inacceptable pour l'Etat d'Israël qui n'y a jamais répondu, y compris lors des Accords d'Oslo. Et la poursuite de la colonisation montrait combien le droit des Palestiniens ne comptait pas pour les gouvernements israéliens, quelle que soit leur couleur politique.

L'Etat d'Israël est en guerre depuis sa création, guerre au nom de sa sécurité, ce maître-mot qui définit la politique israélienne. Et cela sonne d'autant plus fort qu'il n'est pas seulement question de la sécurité d'un Etat, mais de la sécurité des Juifs du monde. Car cette guerre permanente ne se contente pas de développer un chauvinisme israélien; mais un chauvinisme juif qui tend à s'imposer à tous les juifs du monde.

La question n'est plus de transformer la population d'Israël en "petits blancs" au sens que nous avons dit ci-dessus, elle est de transformer l'ensemble de la population juive dans le monde en "petits blancs" solidaires de la politique israélienne. Cette solidarité proclamée par les officines sionistes que sont devenues trop souvent des organisations se proclamant les représentants des communautés juives dans le monde, permet de renforcer l'équation "juif = sioniste" et ainsi un sentiment de solidarité entre l'ensemble des Juifs et la politique israélienne, d'autant que cette volonté d'israélisation des Juifs est acceptée par les souteneurs d’Israël.

C'est le sens de la politique israélienne, c'est aussi le sens d'un vote d'enfermement des Israéliens qui ont choisi, quel que soit le parti pour lequel ils ont voté, la continuité d'une politique criminelle.


Rudolf Bkouche

membre de l'UJFP et du réseau IJAN



 



Contact IJAN Europe : europe@ijsn.net

Voir la Charte sur le site www.ijsn.net

Et sur www.ujfp.org

Un vote de petits blancs
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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 21:13
Chers Amis,

Comme chaque année, nous sommes obligés pour la bonne marche de la campagne d’écriture aux prisonnières de vous poser la question de confiance : « Ecrivez vous régulièrement à la prisonnière palestinienne qui vous a été indiquée ? »
Si vous n’écrivez plus, ayez la simplicité de nous le dire, c’est indispensable pour l’organisation de la campagne.
Nous rappelons l’importance de cette action. Quelque soit le nombre de lettres qui parviennent aux palestiniennes, cela est *_une résistance_* à l’oppression de l’isolement et de l’oubli que veulent imposer les autorités carcérales.
Les évènements criminels à Gaza nous rappellent avec force à quel point notre soutien au peuple palestinien est indispensable avec les moyens, même modestes, dont chacun dispose.
Ci-joint vous trouverez les dernières informations reçues par WOFPP. Certains d’entre vous les ont déjà reçues.
Bon courage à vous au delà des éclaboussures de la cruauté sioniste qui nous inonde.
Solidairement. Agnès et Pierre


SI VOUS SOUHAITEZ VOUS JOINDRE A CETTE CAMPAGNE, VOIR DANS LA PAGE " LETTRES AUX PRISONNIERES" SUR CE BLOG.
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BULLETIN DE LA WOFPP janvier 2009

Il y a, à présent, environ 63 prisonnières politiques dans les prisons israéliennes : environ 34 dans la Prison de Hasharon (Tel Mond), environ 27 dans la Prison de Damoon (Montagne du Carmel), et le reste dans quelques centres de détention.


Le voyage de la prison à la cour


L'attitude des gardiens envers les prisonnières au cours du voyage de la prison au tribunal est rigide et humiliante.


La Prison de Hasharon (Tel Mond)


Les prisonnières de la Bande de Gaza

Israël continue d'empêcher les visites de la Bande de Gaza aux prisonnières politiques.

Au cours de la guerre, quand Israël a attaqué Gaza, les prisonnières n'ont pas eu d'information de leurs familles, et elles étaient extrêmement inquiètes en apprenant les nouvelles au sujet de milliers de morts, de blessés et de ceux qui avaient perdu leurs domiciles. Taghreed Jahshan, l'avocate de WOFPP, s'est efforcée de communiquer avec les familles et en informer les prisonnières. Après que les prisonnières ont persévéré à demander à parler avec leurs familles, les autorités de la prison ont permis a chacune un appel téléphonique à sa famille.


Les conditions dans les cellules


L'état d'Israël a envoyé une réponse au "Mandela Institute" au sujet de la pétition présentée le 1 décembre 2008. Cette réponse déclare que "Mandela Institute" n'a pas le droit de présenter une telle pétition, et que les prisonnières elles-mêmes peuvent la présenter. En plus, les autorités de la prison ont ajouté l'affirmation gratuite qu'elles avaient examiné les conditions dans les cellules et que celles-ci étaient appropriées. La pétition était basée sur la déclaration écrite sous serment des prisonnières et sur les rapports du Défenseur Publique et du Barreau Israélien.


Travaux manuels


Récemment, les autorités de la prison ont refusé de permettre aux familles de donner aux prisonnières le matériel pour faire les travaux, et aux prisonnières politiques de donner à leurs familles les travaux manuels qu'elles ont faits.


Lettres


L
es autorités de la prison n'ont toujours pas transmis une grande part des lettres aux prisonnières. Il y a des femmes qui ne reçoivent pas de lettres de leurs familles, ou bien qui les reçoivent des mois après qu'elles ont été envoyées.

Les prisonnières de la Bande de Gaza en sont particulièrement affligées, considérant que les lettres sont le seul moyen de contact avec leurs familles qui ne sont pas autorisées de visiter les prisons.


Majda Fadda ,de Naplouse, un membre du Conseil Municipal, a été arrêtée le 5 août 2008. Le 6 janvier 2009, la cour militaire l'a acquittée, et les autorités israéliennes l'ont mise en détention administrative de six mois. Un ordre de détention administrative peut être prolongé arbitrairement pour une période indéfinie.


Nouvelles prisonnières


Nawal elSa'adi, âgée de 45 ans, du Camp de Réfugiés de Jénine, a été arrêtée le 6 novembre 2008 et amenée au Centre de Détention de Kishon (Jalameh). Elle a été détenue dans une cellule sans fenêtres, les autorités de la prison ont empêché sa sœur de lui donner des vêtements, et elle a été soumise aux interrogatoires. Au cours de ces interrogatoires, elle avait les mains liées derrière son dos, et les interrogateurs l'ont humiliée et abusée verbalement. Le 6 janvier 2009, elle a été transférée à la Prison de Hasharon.

Amal el'Abidi, de Jérusalem, une étudiante d'ergothérapie, a été arrêtée le 6 décembre 2008 et amenée au Centre de Détention du Russian Compound (Mosqobiyeh) à Jérusalem. Elle a été détenue dans une cellule sale et a été soumise à des interrogatoires par quatre ou cinq interrogateurs pendant de longues heures chaque jour. Au cours de ces interrogatoires, elle avait les mains liées derrière son dos et les interrogateurs l'ont humiliée et abusée verbalement. Quand l'avocate de WOFPP est venue la visiter, les autorités de la prison ont essayé d'empêcher la visite sous un nombre de prétextes, mais finalement elle a pu la rencontrer. En janvier, Amal a été transférée à la Prison de Hasharon.


Bara'a Malaqi, âgée de 14 ans, du Camp de Réfugiés de Jalazun, a été arrêtée le 2 décembre 2008 et amenée au Centre de Détention du Russian Compound (Mosqobiyeh) à Jérusalem, où elle a été détenue dans l'aile des prisonnières criminelles adultes. A la fin de décembre, elle a été transférée à la Prison de Hasharon.

Samah Sma'ada, âgée de 14.5 ans, du Camp de Réfugiés de Jalazun, a été arrêtée le 2 décembre 2008 et amenée au Centre de Détention du Russian Compound (Mosqobiyeh) à Jérusalem, où elle a été détenue dans l'aile des prisonnières criminelles adultes. A la fin de décembre, elle a été transférée à la Prison de Hasharon.

Kifah 'Afana Bahash, âgée de 23 ans, de Naplouse, a été arrêtée le 3 janvier 2009 près d'un poste de contrôle en Cisjordanie et détenue au Centre de Détention de Salem. Elle a été soumise à des interrogatoires et, quelques jours plus tard, a été transférée à la Prison de Hasharon.

Randa Shhatit, âgée de 23 ans, de Dura, district de Hébron. Après des interrogatoires dans un centre de détention, elle a été transférée à la Prison de Hasharon.


Mise en liberté


Maha el'Aradah, âgée de 33 ans, du district de Jénine, a été arrêtée le 5 février 2007 et mise en liberté le 6 janvier 2009.



Prison de Damoon (Montagne du Carmel)


Livres
Les prisonnières politiques demandent à avoir plus de livres. Les autorités de la prison ne permettent que deux livre à chaque prisonnière. Les familles donnent les livres au personnel de la prison, et les prisonnières doivent rendre au gardien les livres qu'elles ont lus avant de recevoir les nouveaux livres. Il n'y a pas de bibliothèque pour les prisonnières politiques.


Samira Haniya Abu Shamala, âgée de 46 ans, du district de Jénine, une détenue administrative, a été arrêtée le 3 mars 2008. Sa première visite de la famille a eu lieu en janvier 2009, quand son frère l'a visitée.


Mise en liberté

Salwa Salah , âgée de 17 ans, du district de Bethlehem, une détenue administrative, a été arrêtée le 5 juin 2008 et mise en liberté le 1 janvier 2009.

Sara Siureh, âgée de 17 ans, du district de Bethlehem, une détenue administrative, a été arrêtée le 5 juin 2008 et mise en liberté le 1 janvier 2009.

There are at present about 80 women political prisoners in the There are at present about 80 women political prisoners in the
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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 10:32

http://www.bastamag.net/   Le Planning familial en difficulté

Alerte sur les droits des femmes

Par Nolwenn Weiler (6 février 2009)

« Je m’y engage : il n’y aura (...) ni fermeture des centres locaux ni abandon des centres locaux du Planning familial, en tout cas pas de la part d’une décision de l’Etat » , a promis mercredi le ministre de la famille Brice Hortefeux, devant les députés. Reste à passer de la promesse aux actes... exercice difficile, s’il en est, pour l’actuel gouvernement. La loi de finances 2009 prévoit pour le moment une diminution de 40% des crédits alloués au Planning familial. Née il y a 60 ans, l’association a été de tous les combats du féminisme : de la légalisation de la contraception, à celle de l’IVG. Les 1.000 bénévoles et 420 salariés du Planning rencontrent chaque année gratuitement quelque 450.000 femmes ou jeunes filles, souvent démunies, en quête d’informations sur la contraception, la vie amoureuse, la sexualité ou les relations conjugales. Cela permet, notamment, aux jeunes filles mineures d’avoir accès à la contraception sans en parler à leurs parents. Ou aux femmes ayant dépassé le délai de 12 semaines de grossesse d’aller avorter dans d’autres pays d’Europe. L’association a donc décidé de maintenir la pression, en dépit des déclarations de Brice Horefeux, tant la pérennisation de ses activités est incertaine. Certains radicaux religieux, qui rêvent depuis toujours de voir le planning disparaître, doivent se frotter les mains.

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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 19:20

 

    *

 

 

«  Tous les acquis féministes sont toujours menacés »

Par Michèle Ferrand, directrice de recherche au CNRS (*).

7 février 2009

http://www.humanite.fr/2009-02-07_L-Humanite-des-debats_-Tous-les-acquis-feministes-sont-toujours-menaces

 

Le gouvernement vient de décider une baisse importante des subventions aux associations s’occupant de « conseil conjugal et familial ». Est-ce que les problèmes d’information sur la sexualité, la contraception et l’IVG se posent de façon moins aiguë aujourd’hui ?

Michèle Ferrand. L’augmentation de la scolarisation des filles a amélioré leurs connaissances et on a maintenant Internet. Mais les cours d’éducation sexuelle sont encore très insuffisants, et même si l’on peut souligner la nouveauté du recours à Internet, ce qu’on y trouve est très inégal et souvent favorise les rumeurs. Quant aux médecins, ils sont très peu formés à la contraception (deux ou trois heures dans tout leur cursus) et restent très prescriptifs. Pour la plupart la pilule reste la panacée et ils ne prennent que rarement le temps d’en discuter avec leurs patients. Enfin, dans certaines familles, la sexualité est encore un tabou. Les problèmes d’information continuent d’exister sous de nouveaux habits. Tout est à refaire à chaque génération.

Le Planning familial estime qu’un tiers de ses associations risquent de se trouver dans l’impossibilité de fonctionner. Quelles seront les conséquences, selon vous ?

Michèle Ferrand. On risque de voir augmenter les échecs de contraception et le nombre des avortements. Et surtout les femmes en demande d’avortement, particulièrement lorsqu’elles seront hors délai, seront confrontées à des obstacles encore plus grands. Le Planning familial, c’est quarante ans d’expérience accumulée, c’est la connaissance et le respect des populations, c’est un ancrage dans la vie quotidienne des femmes. Les femmes du Planning ont tissé des liens dans les collèges, les quartiers. Or on sait que pour les adolescentes, comme pour les femmes plus âgées en difficulté, le contact est ce qu’il y a de plus efficace.

Le fonctionnement collégial du Planning est assez exemplaire. Les conseillères discutent des cas entre elles - le film de Claire Simon, les Bureaux de Dieu, montre très bien cela - et l’organisation, à la fois régionale et nationale, permet une véritable formation des intervenants. À l’heure actuelle, le Planning est la structure la plus ouverte pour informer sur tout ce qui a trait à la sexualité, aux rapports homme-femme, à l’homosexualité. Toutes les questions peuvent y être abordées : les violences contre les femmes, les mariages forcés, la virginité, l’homophobie, etc. Et le discours n’y est, du moins en général, jamais normatif. On ne parle pas uniquement du risque : grossesse, sida. On parle aussi de plaisir, de relation. C’est la personne entière qui est prise en charge, pas seulement son problème gynécologique. Il faudrait donc, au contraire, augmenter le nombre des antennes du Planning, mieux informer les jeunes de leur existence, des horaires de fonctionnement. Les fermetures qui s’annoncent risquent aussi d’accentuer les disparités territoriales. Dans certaines régions il existe de bons centres d’IVG et de contraception à l’hôpital, mais ailleurs, c’est souvent le Planning qui supplée.

Certaines femmes risquent-elles d’être davantage affectées ?

Michèle Ferrand. Les plus touchées seront celles qui sont isolées, de la femme immigrée à la jeune fille bourgeoise à qui on ne reconnaît pas le droit à une sexualité adolescente. Cela concernera en premier lieu les jeunes parce que le Planning leur donne accès gratuitement à la contraception. De plus, ses antennes sont discrètes et, détail très important, on peut s’y rendre à deux. C’est un fonctionnement qui permet de toucher largement. Une femme qui s’est rendue au Planning et s’en est trouvée bien en parle autour d’elle. Cela fait boule de neige. C’est un cadre très efficace pour la prévention.

Les conquêtes dans le domaine du « droit à la sexualité » et de l’égalité hommes-femmes sont le résultat de grandes mobilisations, en particulier des femmes. Pensez-vous qu’il y a aujourd’hui des retours en arrière possibles ?

Michèle Ferrand. Nous avons un gouvernement qui ne raisonne qu’à court terme dans tous les domaines. Il réduit les coûts sans penser aux conséquences, y compris financières. Il est certain aussi que le côté clairement féministe du Planning exaspère quelques-unes. Et, dans ce domaine, rien n’est jamais acquis. On l’a vu, pour le droit à l’avortement, en Pologne ou aux États-Unis. Dans notre pays le principe de l’égalité entre les sexes est reconnu par la loi mais dans la réalité on en est loin. Depuis 1995, on assiste à une régression de l’activité des femmes à cause de l’APE (allocation parentale d’éducation) et du chômage. L’écart entre les salaires masculins et féminins qui, depuis les années soixante, n’avait cessé de se réduire recommence à augmenter depuis le milieu des années quatre-vingt-dix. Les femmes effectuent toujours 80 % du travail domestique sauf celles qui peuvent se faire aider par une autre femme. Par rapport aux hommes, elles ont des situations dans l’emploi toujours plus précaires, avec les pires horaires et des salaires moindres. La crise accentue ces formes subtiles de régression. Les conquêtes des femmes sont récentes, il faut veiller sur elles. Et rappeler que tous les acquis féministes sont toujours menacés.

(*) Elle a été auditionnée le 17 octobre 2000 devant la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes sur le projet de loi nº 2605 relatif à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception.

Entretien réalisé par Jacqueline Sellem

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9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 20:41

 

Les forces coloniales ont attaqué le village de Bil’in, près de Ramallah, samedi 07/02/09 à minuit.

Des témoins ont déclaré à IMEMC que les soldats ont fouillé un certain nombre de maisons, et que, lorsque Haytham Al Khateeb et Samir Nazal, deux journalistes locaux, ont voulu prendre des photos, les soldats les ont attaqué et les ont gardés prisonniers pendant deux heures avant de les relâcher.

L’armée est partie du village après avoir « fouillé » les maisons, sans prendre d’otages.

Depuis près de 4 ans, le village de Bil’in est la scène de manifestations hebdomadaires contre le Mur d’Annexion sioniste illégal, construit sur des terres privées Palestiniennes, et surtout à l’intérieur des Territoires Palestiniens Occupés où les sionistes n’ont, selon le droit international, qu’une chose à faire : organiser leur départ.

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Dimanche 08 février 2009 – 01 : 06

http://www.imemc.org/article/58813

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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 23:18
L'association Solidarité Forez Palestine invite

 


Le Philistin

 

commerce de soutien aux producteurs palestiniens


mercredi 11 février 2009 à partir de 18h30

salle des Arches à Montbrison



Pour l'association Solidarité Forez Palestine, la solidarité, c'est aussi aider aux moyens d'existence des palestiniens.

La dégradation des conditions de vie de l’ensemble du peuple palestinien, l’omniprésence de l’occupation dans toutes les sphères de la vie quotidienne (sociale, économique, politique), la spoliation des terres et la colonisation continue, la construction d’un Mur d’annexion, privent les communautés villageoises et urbaines de la liberté de mouvement et les isolent. La lutte du peuple palestinien s’exprime au quotidien dans sa volonté inébranlable de se maintenir sur sa terre.


Nous invitons Le Philistin à venir nous présenter ses activités ( partenariat, aide concrète construite sur la valorisation des produits et des savoir-faire palestiniens, sensibilisation des consommateurs et du public aux conditions de vie déterminées par l’occupation et partager une culture de résistance, ancrée à la terre et ses traditions.).


A cette occasion, vous pourrez acheter céramiques, savons, huile d'olive de Palestine et échanger sur la situation.

http://www.philistin.fr

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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 15:03
Mercredi 4 Fevrier à 20h, rencontre-débat " comment continuer à agir pour la paix en Palestine"

Salle des Arches Mairie de Montbrison


Femmes en Noir
Association Solidarité Forez Palestine

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29 janvier 2009 4 29 /01 /janvier /2009 22:12


Monsieur le Président de l’Etat d’Israël,


Je vous écris pour que vous interveniez auprès de qui de droit afin que l’on retire du Mémorial de Yad Vashem dédié à la mémoire des victimes juives du nazisme, le nom de mon grand-père, Moshe Brajtberg, gazé à Treblinka en 1943, ainsi que ceux des autres membres de ma famille morts en déportation dans différents camps nazis durant la seconde guerre mondiale.
Je vous demande d’accéder à ma demande, monsieur le président, parce que ce qui s’est passé à Gaza, et plus généralement, le sort fait au peuple arabe de Palestine depuis soixante ans, disqualifie à mes yeux Israël comme centre de la mémoire du mal fait aux juifs, et donc à l’humanité tout entière.
Voyez-vous, depuis mon enfance, j’ai vécu dans l’entourage de survivants des camps de la mort. J’ai vu les numéros tatoués sur les bras, j’ai entendu le récit des tortures ; j’ai su les deuils impossibles et j’ai partagé leurs cauchemars.
Il fallait, m’a-t-on appris, que ces crimes plus jamais ne recommencent ; que plus jamais un homme, fort de son appartenance à une ethnie ou à une religion n’en méprise un autre, ne le bafoue dans ses droits les plus élémentaires qui sont une vie digne dans la sûreté, l’absence d’entraves, et la lumière, si lointaine soit-elle, d’un avenir de sérénité et de prospérité.
Or, monsieur le président, j’observe que malgré plusieurs dizaines de résolutions prises par la communauté internationale, malgré l’évidence criante de l’injustice faite au peuple palestinien depuis 1948, malgré les espoirs nés à Oslo et malgré la reconnaissance du droit des juifs israéliens à vivre dans la paix et la sécurité, maintes fois réaffirmés par l’Autorité palestinienne, les seules réponses apportées par les gouvernements successifs de votre pays ont été la violence, le sang versé, l’enfermement, les contrôles incessants, la colonisation, les spoliations.
Vous me direz, monsieur le président, qu’il est légitime, pour votre pays, de se défendre contre ceux qui lancent des roquettes sur Israël, ou contre les kamikazes qui emportent avec eux de nombreuses vies israéliennes innocentes. Ce à quoi je vous répondrai que mon sentiment d’humanité ne varie pas selon la citoyenneté des victimes.
Par contre, monsieur le président, vous dirigez les destinées d’un pays qui prétend, non seulement représenter les juifs dans leur ensemble, mais aussi la mémoire de ceux qui furent victimes du nazisme. C’est cela qui me concerne et m’est insupportable. En conservant au Mémorial de Yad Vashem, au coeur de l’Etat juif, le nom de mes proches, votre Etat retient prisonnière ma mémoire familiale derrière les barbelés du sionisme pour en faire l’otage d’une soi-disant autorité morale qui commet chaque jour l’abomination qu’est le déni de justice.
Alors, s’il vous plaît, retirez le nom de mon grand-père du sanctuaire dédié à la cruauté faite aux juifs afin qu’il ne justifie plus celle faite aux Palestiniens.

Veuillez agréer, monsieur le président, l’assurance de ma respectueuse considération.

( Le Monde du Jeudi 29 janvier 2009 ) publié sur le site Aloufok

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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 22:01
Ces dernières semaines de mobilisation ont été pour nous l'expression d'une profonde solidarité avec le peuple palestinien, et d'une immense colère contre la barbarie, l'inhumanité, l'injustice perpétrée par l'état d'Israël, contre la complicité de la communauté internationale, la lâcheté de l'Union européenne et des dirigeants des pays arabes, contre l'absence d'indignation d'une bonne partie de la population, les prises de position "équilibrées", contre la propagande israélienne véhiculée par la quasi-totalité de nos médias.

Pour nous, ce massacre à Gaza découle d'une politique sioniste d'occupation et de vol des terres qui dure depuis la création de l'état d'Israël. Nous refusons de mettre sur un pied d'égalité un peuple colonisé, nié dans ses droits et libertés fondamentaux, et une puissance colonisatrice. Nous voulons que cesse l'impunité de l'état d'Israël.

Une plainte a été déposée par plus de 300 associations et ONG d’Europe, du Maghreb et du Moyen-Orient auprès de la Cour Pénale Internationale. Une pétition mondiale des citoyens est lancée pour exiger justice ( voir article précédent)
Nous sommes aux côtés du peuple palestinien qui résiste depuis 60 ans avec un immense courage. Car les Palestiniens de Gaza et d’ailleurs sont débout et ils résistent !

Nous sommes aux côtés des Juifs israéliens anti-sionistes, qui sont une petite minorité en Israël mais qui résistent ! Et aux côtés de ces Juifs du monde entier qui viennent de créer fin 2008 un réseau international juif antisioniste, l’IJAN (voir http://www.ijsn.net) et qui disent : “Pour que sur cette planète on puisse vivre dans la sécurité, la justice et la paix, il faut mettre fin au projet colonial israélien.”


Nous avons protesté contre le massacre. Que pouvons-nous faire maintenant ?


Tout de suite, nous devons exiger la levée du blocus de Gaza, qui continue.
Et comme hier pour faire tomber le régime d’apartheid en Afrique du Sud, c’est un long combat qui est devant nous pour faire tomber ce système d’apartheid.


-  Exigeons des gouvernements français et d’Europe des sanctions contre Israël  

. Suspension de l’accord d’association Union Européenne-Israël. 

. Annulation du “réhaussement” des relations Europe-Israël avant qu’il entre en application.
. Arrêt des fournitures d’armes à Israël : depuis 2001, au moins 17 pays, en plus des Etats-Unis, ont fourni des armes à   Israël : l’Allemagne, la France, le Royaume Uni, l’Espagne, ... Pour 2007, la France est le 1er fournisseur d’armes à Israël avec 126,3 millions d’euros (Allemagne : 28,4 millions d’euros, Roumanie : 16,7 millions, le Royaume-Uni : 6,8 millions...)
. Tant qu’Israël occupe, colonise, viole le droit international : suspension des relations économiques, politiques, diplomatiques, scientifiques, culturelles, sportives avec cet Etat.
 

-  Boycottons les produits et les entreprises israéliennes, et des entreprises internationales qui aident Israël à coloniser ( cf article précédent)
Le boycott est une action qui est à la portée de chacun de nous, personnellement. Et un mouvement mondial s’organise.
En Grèce, les organisations anti-guerre viennent de bloquer dans le port d’Astakos 3 000 tonnes d’armes US en cours de transfert vers Israël.  En Suède, la multinationale française Veolia vient de perdre le marché de la construction du métro de Stockholm (1,9 milliards d’euros) parce qu’elle construit le tramway réservé aux colons qui reliera Jérusalem occupée et les colonies en Cisjordanie. La CGT d’Alsthom vient de demander à l’entreprise Alsthom qui participe aussi à la construction de ce tramway de rompre toute relation avec Israël.


Organisons la solidarité
Entre autres, collecter des fonds pour faire soigner , dans les hôpitaux ligériens, des enfants de Gaza blessés.

Pour continuer à agir, nous proposons, avec l'association Solidarité Forez Palestine, une rencontre
MERCREDI 4 FEVRIER à 20H salle de la Mairie

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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 14:26
              L'olivier

    A l'ombre d'un olivier,
    Un vieil homme se repose.
    Il pensait avoir oublié
    L'odeur des jasmins et des roses.

Il regarde sa maison
Qu'il a construite de ses mains,
Là-bas jouent ses trois enfants,
Sous un soleil divin.

Les heures, ici, ne veulent rien dire,
On vit au rythme de la lune et du soleil.
On aime vivre, on aime rire
Dans ce monde sans pareil.

A l'ombre d'un olivier
Un vieil homme se repose.
Il pensait avoir oublié
L'odeur des jasmins et des roses.
Il regarde sa maison,
Devenue un tas de pierre.
Un bulldozer, sans raison,
Est venu assassiner les souvenirs d'hier.

Là-bas se couchent ses trois enfants,
Ensevelis dans la terre,
Quelques balles ont répandu leur sang,
Les ont envoyés rejoindre les cimetières.
Sa femme, douce et souriante, était devenue une ombre;
Meurtrie, elle, qui était si forte,
A quitté le ciel bleu devenu, pour elle, si sombre;
De chagrin, la pauvre est morte.

Les heures, ici, ne veulent rien dire,
On vit au rythme des pleurs et des guerres.
On voit défiler ceux qu'on a vu mourir
Dans un monde sans repères.
Même l'olivier a été déraciné,
On lui a arraché son coeur.
Les souvenirs enracinés tombent et meurent.

A l'ombre d'un olivier,
Un vieil homme ferme les yeux.
Il se souvient que le monde l'a oublié
Et s'en va retrouver son Dieu.

Majed BAMYA " les champs du silence"
" Si la réponse au pire était bien le meilleur et la réponse à la mort était la vie. Et si à la monstruosité, nous répondions par l'humanisme"
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  • : Le blog de femmes de paix
  • : réseau international de femmes pacifistes, féministes. A Montbrison (Loire), veille en noir et en silence chaque mercredi de 17h30 à 18h30 place de la mairie pour la paix en Palestine " Il faut choisir la vie, imposons la paix"
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