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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 21:53

 

Les premières déclarations du Président François Hollande en Israël nous remplissent de honte et de colère. Citons ses paroles : "Vous êtes une grande démocratie car malgré les épreuves que vous avez rencontrées, jamais, je dis bien jamais, vous n’avez cédé sur la démocratie, sur le pluralisme, sur les droits". Ainsi, faisant fi des textes adoptés parfois par la France elle-même condamnant la négation des droits des Palestiniens, les violations du droit international et du droit international humanitaire, les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par Israël, le Président Hollande prétend en notre nom qu’Israël a toujours respecté le droit et la démocratie - ce qui n’est vrai, pour l’essentiel, que pour la population juive d’Israël.


Ainsi, le Président, se ralliant à la théorie du choc des civilisations, prétend à la fermeté dans le dossier du nucléaire iranien, alors même qu’il continue de feindre l’ignorance de l’armement nucléaire israélien (des dizaines de têtes nucléaires à Dimona). Ainsi, le Président emmène dans ses bagages des dizaines de patrons pour développer les échanges économiques avec Israël, dont de nombreuses sociétés prospérant grâce au développement illégal de la colonisation. La SNCF vient de signer un important accord économique avec les chemins de fer israéliens.


Le Président Hollande conforte ainsi la position du gouvernement le plus réactionnaire qu’Israël ait jamais connu dans sa poursuite du vol des terres du peuple palestinien, comme le démontre l’accélération de la colonisation du Nakab/Néguev par le déplacement forcé des Bédouins palestiniens. Il feint d’ignorer le blocus illégal et inhumain imposé à la population de la bande de Gaza. Certes, le Président Hollande - qui passe dans les territoires palestiniens occupés un temps en proportion de l’espace qu’Israël leur concède encore - propose à nouveau au gouvernement Netanyahou de renoncer à la poursuite de la colonisation, mais c’est sans la moindre menace de sanction en cas de refus, et c’est pour demander aussitôt à l’Autorité Palestinienne de nouvelles concessions unilatérales pour relancer un processus de paix qui n’existe que dans les discours.


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L’Union Juive Française pour la Paix assure le peuple palestinien de son soutien dans sa lutte difficile pour ses droits et salue sa résistance. Elle contribuera au développement du mouvement de solidarité en France, pour ne pas voir notre pays s’enfoncer dans la complicité avec les crimes commis.


Elle appelle toutes celles et ceux qui sont attaché-e-s aux droits humains à s’engager plus encore dans la campagne pour le boycott de l’Etat d’Israël et de ses institutions, le désinvestissement, et les sanctions, à laquelle le peuple palestinien nous a invité-e-s. La France, ses partis, ses syndicats, ses institutions doivent rejoindre les nombreux partis, syndicats, institutions en Europe qui ont répondu à cet appel. La campagne BDS France doit s’amplifier.

La France ne peut rester plus longtemps complice de l’apartheid israélien.


L’Union juive française pour la paix
lundi 18 novembre 2013

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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 21:52

Nous avons repris le chemin de l'école … enfin de notre formation, un peu plus tôt cette année mais avec toujours autant de plaisir … de se retrouver, d'échanger, de réfléchir ensemble …


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Nous avons fait un peu de « théorie » à partir de situations d'affrontements ( enfant violent dans une classe, conflits entre personnes,...)

 

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Au moment de la crise, l'intensité des émotions est parfois très forte et il est difficile de ne pas entrer dans l'escalade.

 

 

 

 

Repères pour sortir de l'affrontement :


1. Apaiser les émotions

a. sa propre émotion  par : la respiration

                                                la position corporelle

                                                les images mentales, pensées, objets

                                                l'auto empathie

(il est important d'apprendre à reconnaître et écouter ses émotions en dehors des moments de crise, cela facilite !..)
b. celle de l'autre

 

  2. S'appuyer sur un tiers

qui peut être personne, objet, rappel de la règle, humour …

 

  3. Permettre une sortie honorable, monter qu'il y a une issue

         ouverture ( attention au vocabulaire)

         traiter le problème


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Quelques remarques sur le journée de CNV:

 

La bienveillance et la qualité d'écoute du groupe me font beaucoup de bien: le jour même et par la suite. Très souvent, dans les moments de doute, je me remémore ce climat de respect et ça me redonne de l'énergie.

J'apprécie la diversité du groupe (les humeurs différentes, l'envie ou non de prendre la parole, de faire des jeux de rôles...) et les interventions de Fabienne qui me permettent de comprendre ou de sortir de la culpabilisation.

 

Comme d'habitude j'ai bien aimé travailler les situations apportées par les autres et je m'étonne à chaque fois de voir à quel point les récits des autres font écho à ce que je vis.

 

Cette journée m'a aussi éclairci les idées vis à vis de mon rôle de maman ou d'enseignante:

remplacer les pensées du type "il doit obéir car c'est moi qui détiens le pouvoir" par "mon rôle est de définir un cadre". Maintenir un cadre plutôt que d'exercer un pouvoir ! Dans ma tête ça change tout ! Çà justifie d'être ferme et ça m'incite au respect !

comment sortir de l'affrontement puis traiter le problème

distinguer deux cas d'application de la CNV: relations où j'ai un rôle d'éducatrice ; relations "d'égal à égal"

Voilà, pour l'essentiel !

Ce qui est inestimable pour moi dans ces journées de CNV, c'est qu'elles me donnent la clé, les moyens, la force... pour transformer ma vie dans le sens qui me correspond !

Merci

Manue

 

 

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PROCHAINES DATES


 samedi 22 février 2014

 samedi 17 mai 2014

 

 

 







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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 20:00

 

Tous les témoignages nous interpellent. Aujourd’hui celui d’Ayman Qwaider à Gaza, et celui du Dr Haschem Hijji, qui vient juste d’en sortir, sur Radio Orient.

Comment les Hollande, Fabius & Co peuvent-ils jouer les gros bras et s’indigner concernant tous les crimes dans le monde, sauf ceux commis par le régime israélien et son nouvel allié égyptien ?


  • Ayman Qwaider écrit : "La situation dans Gaza s’est terriblement détériorée ces jours-ci. Gaza suffoque à un niveau jamais atteint, d’un isolement total par rapport au reste de la communauté humaine.

Les impacts dévastateurs du blocus actuel sont très visibles dans la vie quotidienne. Les conversations entre les gens ici à Gaza ne traitent plus que des pénuries d’énergie, de la fermeture du point frontalier de Rafah, de la disponibilité ou non des produits alimentaires.

Le blocus attaque le tissu social et l’état psychologique des individus. En guise d’exemple, l’essentiel des discussions les soirées en famille, vont consister à parler des coupures d’électricité qui ont atteint la durée sans précédent de 12 heures par jour. Ma mère tentait de se réjouir du fait que l’autre jour, comme l’électricité n’avait pas été coupée au moment prévu, elle avait pu terminer ce qui restait de travaux domestiques. Pour apprendre leurs leçons, mes frères et soeurs doivent gérer leur temps selon les moments de fourniture en électricité. Quand celle-ci est coupée, ils font leurs devoirs à la lueur de bougies. Ma mère prépare les repas et s’occupe de ses enfants à la lumière de ces mêmes bougies. C’est cela, la vie quotidienne à Gaza, et depuis 7 ans...

Les soirées dans Gaza sont insupportablement bruyantes car les Palestiniens utilisent des générateurs pour remédier aux pénuries en énergie électrique. Ce qui est non seulement dommageable pour l’environnement à cause des émanations toxiques, mais aussi parce que cela perturbe gravement la tranquillité psychologique des habitants. Chaque nuit, les gens commencent à compter les heures et les minutes, jusqu’à ce que les générateurs s’arrêtent et qu’ils puissent enfin dormir."


  • Le docteur Haschem Hijji revient quant à lui de la bande de Gaza où il devait passer deux semaines pour rendre visite à sa famille. Mais le blocus imposé par Israël et les nouvelles autorités égyptiennes l’ont obligé à rester sur place pendant un mois et demi ! L’occasion pour ce médecin franco-palestinien de voir à quel point la situation des habitants de Gaza s’est dégradée.

Propos recueillis par Loïc Barrière : http://www.radioorient.com/podcasts...

CAPJPO-EuroPalestine

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 21:40

 

Les gens de Bil’in ont transformé les bombes de mort en un jardin de vie.

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Bassem Ibrahim Abu Rahme pendant une manifestation contre le mur dans le village de Bil’in, 25-7 2008
(Photo d’archive de Oren Ziv/Activestills.org)




Subhiya Abu Rahmah, mère de deux enfants assassinés par les forces israéliennes, se rend chaque jour à l’endroit où l’un d’eux, son fils Bassem, a été abattu. Elle amène avec elle une bouteille d’eau pour arroser les fleurs plantées à l’intérieur des grenades lacrymogènes, dans son jardin, dans son village de Bil’in.

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Ce jardin a été aménagé autour de la tombe de Bassem Abu Rahmah, dirigeant du mouvement de protestation de Bil’in, assassiné par les forces israéliennes en 2009, touché à la poitrine par une grenade lacrymogène.

Les habitants de Bil’in, village palestinien du centre de la Cisjordanie, proche de Ramallah, ont commencé à se servir des enveloppes des grenades lacrymogènes israéliennes lancées sur leur village, comme de pots pour en faire un jardin de fleurs naissant.

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Depuis 2005, les villageois de Bil’in manifestent chaque semaine contre le mur de séparation israélien qui traverse leur village et leurs terres confisquées à des agriculteurs locaux. Aujourd’hui, des manifestations hebdomadaires identiques ont lieu en d’autres villages palestiniens dans toute la Cisjordanie, dans un vaste mouvement de résistance contre le mur de séparation israélien.

Les forces israéliennes lancent des milliers de bombes lacrymogènes sur les manifestants palestiniens lors des manifestations hebdomadaires du village. Les Palestiniens, cependant, ont transformé ces bombes lacrymogènes en un jardin de fleurs. Un jardin de grenades lacrymogènes qui couvre 150 m².

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Subhiya Abu Rahma : « Je sens que Bassem est toujours autour de moi. Je me sens bien parce que je viens ici pour arroser ces fleurs. Il aimait les fleurs. Mes sentiments ne peuvent pas se décrire ; les sentiments d’une mère. Je sens que mon cœur est brisé et triste.  »

Israël a bouclé son enquête sur la mort d’Abu Rahma en septembre dernier, invoquant un manque de preuve.

Trois séquences vidéo filmées durant la manifestation prouvent qu’Abu Rahmah ne commettait aucun acte violent et ne mettait pas en danger les soldats, en aucune façon.

On peut voir d’autres soldats, sur la même vidéo, en train de lancer des grenades lacrymogènes, en tir direct, sur des manifestants et ce, en présence d’officiers supérieurs, et en violation totale des instructions pour l’ouverture du feu.

Grâce à leurs manifestations hebdomadaires, les habitants de Bil’in ont contraint les forces israéliennes à restituer plus de 1200 dunums (120 ha) de terres du village qu’elles avaient confisqués. Ils refusent de cesser leurs manifestations cependant, tant qu’ils n’auront pas récupéré la totalité des terres qui leur ont été volées.

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Les gens de Bil’in ont transformé les bombes de mort en un jardin de vie.

Les territoires palestiniens internationalement reconnus, notamment la Cisjordanie et Jérusalem-Est, sont occupés par les soldats israéliens depuis 1967.

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Israël a commencé l’édification du mur de séparation en 2002, et son tracé est la cible de manifestations régulières par les villes et villages riverains dont la terre se trouve amputée. Israël s’empare régulièrement de vastes bandes de terres palestiniennes afin de monter son mur. Quand cette barrière de 435 miles sera terminée, 85 % en auront été construits à l’intérieur même de la Cisjordanie occupée.

En 2004, la Cour internationale de Justice a jugé que le mur de séparation était illégal et « équivalait à une annexion ».

http://www.info-palestine.net/spip.php?article14077

 

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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 20:30

 

 

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La formation à la communication non violente reprend cette année à Montbrison


SAMEDI 12 OCTOBRE


Salle Paroissiale à BARD

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 20:22



Mardi 8 Octobre, a eu lieu au cinéma Rex à Montbrson, la projection du film documentaire Route 60 - Un intinéraire au-delà des frontières, organisée par l'association Solidarité Forez Palestine, en présence du réalisateur Alaa Ashkar

Une soixantaine de participants a suivi avec intérêt et émotion ce voyage sur la route 60 qui traverse du nord au sud la Cisjordanie.

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Né en Israël, à 20 kilomètres de la frontière, le réalisateur n'a pourtant pas connu la Palestine. C'est en officiant pour une ONG française dans le cadre d'un projet socioculturel à Jénine qu'il s'est pris de fascination pour les paysages. Il décide d’aller voir par lui-même.
Il nous fait partager ces rencontres. Aux Palestiniens d’Hébron, de Bethléem, de Naplouse, de Ramallah, de la vallée du Jourdain ou du camp de Balata, il pose la question de ce qu’est pour eux l’occupation, quels sont leurs rêves, leurs ambitions.

Il réalise avec nous que l’occupation n’est pas seulement physique mais qu’elle pèse sur toute la vie des Palestiniens .

On constate ainsi à quel point l’occupation pèse non seulement sur l’économie de la Cisjordanie mais aussi sur tous les habitants dont la vie est conditionnée par cette restriction des mouvements, des libertés, des rêves et des ambitions.


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A travers ces belles rencontres et ces témoignages pleins de bon sens et de dignité, d’un berger, d’une chrétienne de Bethléem, d’une commerçante d’Hébron, d’enfants, d’adolescents, on mesure le désespoir plus ou moins caché des Palestiniens.
«Plus qu'une œuvre informative, c'est d'abord une histoire personnelle. À travers à un voyage poétique, j'écoute les rêves, les passions, l'espoir, le désespoir de Palestiniens ordinaires », observe le cinéaste. "Ce documentaire créatif représente le côté intime de mon expérience en Cisjordanie où j’ai vécu pendant deux ans. C’est en tant que Palestinien que j’y suis allé. J’ai pourtant grandi à 25 km de la frontière avec cette région et je n’y étais jamais allé auparavant. Bien plus qu’un mur, ce sont des barrières psychologiques qui ont été dressé et de la peur qui m’a été transmise en tant que citoyen d’Israël. " (Alaa Ashkar)

Le dvd est disponible auprès des militants et de l'association Solidarité Forez Palestine.

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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 17:16

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Documentaire Route 60 - Un itinéraire au-delà des frontières 

 

 

 

 

 

           Alaa Ashkar sera à  Montbrison, au cinéma REX

                      mardi 8 Octobre à   20himages.jpeg

 

 

Le réalisateur, un Palestinien citoyen d'Israël entreprend un voyage en Cisjordanie à la recherche d'une partie de son identité qui lui a été cachée pendant sa jeunesse. C'est un premier "film".

 

 

 


20 h présentation du réalisateur Alaa Ashkar, il présente  son documentaire,
Projection du film,
Echanges dans la salle,
Stand de produits palestieniens. 

ASSOCIATION SOLIDARITE FOREZ PALESTINE
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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 11:56

 

DROIT D’ASILE, DROIT AU LOGEMENT : RESPECTER LA LOI , RESPECTER LES PERSONNES


APPEL COLLECTIF 19 Septembre 2013


Depuis plusieurs mois maintenant, dans une majorité des grandes villes de notre département de la Loire, des personnes et des familles sont laissées sans solution de logement.

Ces personnes et familles sont pour la plupart venues en France pour demander l’asile, d’autres sont citoyens européens ; elles ont fui des conditions de vie dangereuses ou misérables et se retrouvent ici privées du droit à l’hébergement, alors que le Tribunal Administratif de Lyon a exigé à de nombreuses reprises que la Préfecture de la Loire respecte ce droit fondamental et inconditionnel rappelé aussi par le Conseil d’Etat début 2012.

Les pouvoirs publics disent qu’ « elles doivent se débrouiller elles-mêmes », mais ils n’hésitent pas, lorsque ces familles occupent des logements vacants, à les expulser, allant même jusqu’à bafouer la loi en agissant par dessus les procédures prévues.

Cette situation s’est accélérée au cours de l’été et a des conséquences graves pour la scolarisation de nombreux enfants, ce malgré l’investissement de nombreux professionnels de l’éducation. Comment étudier normalement sans lieu d’habitation digne et stable ? Le droit au logement, à la santé, à l’éducation est bafoué.

Quelle image de notre société pour l’ensemble des enfants et des jeunes qui sont témoins au quotidien, dans leur classe ou leur établissement, de ces conditions ?

L’été se termine et les conditions météorologiques à venir font craindre le pire.


Partout dans le département, des personnes agissent notamment des parents et enseignants dans les écoles où des enfants scolarisés sont concernés. Des associations de citoyens se sont créées dans plusieurs villes, souvent avec le soutien d’élus. La solidarité s’organise, à contre-courant de l’idée que la grande majorité des français penserait « qu’ils n’ont qu’à rentrer chez eux ! ». Quand on rencontre et côtoie l’extrême précarité vécue par des personnes et des enfants, on ne peut rester indifférents.

Mais, en aucun cas, cette solidarité citoyenne ne peut rester la seule réponse apportée à ces situations indignes et inacceptables.


Des questions essentielles sont posées, notamment :


- L’Etat peut-il se mettre HORS LA LOI ?

- Quels choix de société, quelle image de la France PAYS d’ACCUEIL ?

- Espère-t-on résoudre une « soi-disant crise économique » en s’attaquant aux plus fragiles ? Ces exclusions des droits fondamentaux en appellent-elles d’autres, pendant que l’évasion fiscale bat son plein ?

- Quel respect de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, ratifiée par notre Pays en 1990 ?

- Comment justifier à la fois des milliers de logements vides et des personnes laissées à la rue, encore plus à l’approche de l’hiver ?


Les associations et organisations signataires de cet appel, avec de nombreux citoyens à titre individuel, s’engagent à ne pas laisser ces questions sans réponse et, au-delà de leur complexité, n’acceptent pas la fatalité face à de tels drames humains.

Nous appelons ensemble solennellement les pouvoirs publics, au niveau départemental, à engager une concertation dans les plus brefs délais afin de ne pas laisser l’inacceptable s’installer ; des représentants des personnes concernées doivent aussi y être associées.

Nous demandons qu’une réforme du Droit d’Asile prenne en compte le respect de la dignité des personnes et sommes disponibles pour participer démocratiquement à cette réflexion.


Signataires : RESF42, Terre des Hommes 42, SUD éducation Loire, Comité Montbrison, Solidaires, Réseaux Citoyens, Ligue des Droits de l’Homme, Solidarité Roms, Secours Catholique, un toit pas sans toi Saint Jean Bonnefonds, les alternatifs Loire, "justice et paix soeurs de st Joseph", CGT Educ’Action42, FSU42, Anticyclone, Comité de soutien aux Familles Expulsées de Montbrison, RESF Montbrison Femmes en Noir Montbrison, Interculture(s), L'ACO, Al Qalam, Le panier de la colline, EELV du Roannais-Loire, FCPE Loire, Comité de Parrainage Firminy, Emmaüs Saint Etienne et sa région, Citoyens Solidaires 42, la passerelle, Le Collectif Capagauche/FASE Saint-Etienne, CDAFAL , sos racisme Loire, CCFD Terre Solidaire

 

                                          -----------------------------------------------------------------------------------------



Suite aux nombreuses sollicitations pour signer l'appel en tant que citoyens, nous vous proposons une campagne visant à informer le plus grand nombre et à faire la preuve que nous ne cautionnons pas ce que certains voudraient faire passer pour des vérités !

Nous affirmons dans cet appel, une autre vision du vivre-ensemble, d'une société qui sait faire face aux situations d'aujourd'hui pour y trouver des solutions  humaines, justes, pour tous.

Charge à chacun de trouver comment faire circuler cet appel, de récolter et d'envoyer les signatures (exclusivement de la Loire dans un 1er temps) au collectif " que personne ne dorme à la rue" à l'adresse suivante : rival.jacqueline@free.fr .

Pour le collectif
Jacqueline Crozet

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 13:08

Manuel,

Tu as déclaré hier soir sur BFM TV, que la situation était très différente pour toi, relativement à celle des Roms, car ta famille espagnole était venue en France pour fuir le franquisme.

Tu as été naturalisé Français en 1982. Franco est mort en 1975. Sept ans avant ta naturalisation. Quand tu es devenu Français il n’y avait donc plus de dictature en Espagne. Tu avais donc « vocation », selon tes mots, à retourner dans ton pays de naissance, en Espagne. Tu ne l’as pas fait et je comprends parfaitement de même que je comprends totalement ton souhait de devenir Français. Cela sans l’ombre d’un doute.

Tu avais « vocation » à retourner à Barcelone, en Espagne où tu es né, pour reprendre tes propos qui concernaient uniquement les Roms.

Celui qui t’écris, poingen ce moment, est un Français d’origine manouche par son père. Mon père, manouche et Français, est allé en 1936 en Espagne pour combattre le franquisme les armes à la main dans les Brigades internationales. Pour la liberté de ton pays de naissance et donc celle de ta famille. Il en est mort, Manuel. Des suites des blessures infligées par les franquistes sur le front de Jarama, en 1937. Je ne te demande aucun remerciement ni certainement pas la moindre compassion. Je la récuse par avance. Je suis honoré en vérité qu’il ait fait ce choix quand bien même il a privé ma famille de sa présence alors que je n’avais que 9 ans et ma soeur 18.


La guerre mondiale est venue. Et les camps nazis se sont aussi ouverts aux Tziganes. Tu le sais. Mais un nombre énorme de Manouches, de Gitans et d’Espagnols se sont engagés dans la résistance sur le sol français. Ton père aurait pu en être. Il en avait l’âge puisque il est né en 1923. Georges Séguy et d’autres sont entrés en résistance à 16 ans. Je ne lui reproche aucunement de ne pas l’avoir fait, bien évidemment. Mais je te demande le respect absolu pour celles et ceux qui se sont engagés dans la résistance contre le franquisme, puis ensuite contre le nazisme et le fascisme. Contre ceux qui avaient fait Guernica. Et pourtant, à te suivre, ils avaient « vocation » à retourner ou à rester dans leurs pays d’origine, ces « Etrangers et nos frères pourtant »…

 

Jean-Claude Lefort, député honoraire, fils de manouche

Paru dans l'Humanité du 1/10/13

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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 17:53

A chacune des sorties scabreuses de Manuel Valls sur les Roms, un vent d'indignation se lève qui ne trouble guère son extraordinaire montée en grâce. Tout laisse même accroire que ce vent, le ministre de l'intérieur ne le prend pas de face, mais bien dans le dos. C'est que quelque chose s'entre-tient dans cette controverse, dans les coulisses d'un combat titanesque convoquant principes fondamentaux, références aux heures sombres de l'Histoire, violence et contre-violence toujours plus exacerbées. En dépit de tout ce qui oppose sur ce qui est décrété par la presse unanime « l'enjeu majeur des prochaines municipales », un accord préalable est implicitement conclu : qu'en ces affaires, c'est bien de Roms dont il s'agit.


Bien qu'il vomisse généralement les paroles du quasi-premier ministre, l'indigné atteste les plus stupéfiantes de celles-ci : celle commandant que sur les visages d'un couple de mendiants, il faut voir la misère d'une « famille rom » suppliante ; celle exigeant que dès lors que s'établit un bidonville, il faut comprendre qu'un « camp de Roms » se déploie. N'attaquant pas ces représentations-là, voire les cultivant à des fins de sensibilisation d'un peuple censé s'apitoyer sur le sort de « minorités stigmatisées », les indignés de tout poil collaborent à une opération d'escamotage. On dénonce l'inspiration « urticante et odorante » de la réponse ministérielle, mais laisse échapper l'art et la manière d'instituer la question. Manuel Valls gagne à cet endroit précis la partie : il est celui qui formule la bonne question dont la force d'évidence s'accroît avec le tumulte des indignations que provoquent les réponses qu'il lui apporte. Y compris dans l'adversité, chacun contribue au réel qu'il dépeint.


« Il faut dire la vérité », trompette-t-il de son souverain organe. Mais de quelle vérité délirante parle-t-il ? Aucun outil n'est (heureusement) disponible pour distinguer le Breton parmi la foule de Brestois, le Peul parmi les communautés maliennes de Montreuil, ou le Rom parmi les Roumains de l'Essonne. Pas même un militant associatif ne saurait mener l'enquête dans les bidonvilles qu'il arpente au quotidien. Pourtant, tête baissée, ce dernier s'engouffre dans le boulevard sémantique creusé par le bulldozer étatique en affichant son combat pour les Roms face à ceux qui se répandent en vindictes assassines. Quels indices nous enseignent qu'en France, ce sont bien des Roms qui connaissent la terreur ? A quels signaux le riverain excédé repère-t-il que ce sont des Roms qui polluent son espace vital ? 

 


Manuel Valls nous l'indique : le Rom se reconnaît à ce qu'il a « des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation avec les populations locales ». Le mot désigne donc quiconque s'adonne en famille à la mendicité, agressive par définition ; il désigne également quiconque s'établit à plusieurs dans un bidonville, indigne par définition. Or chacun le sait, le devine, le craint peut-être : à l'abri de nombre de baraquements, bien des Roumains non roms sont réfugiés ; dans les bidonvilles de Calais, Saint-Denis ou Marseille, des Albanais, Afghans ou Soudanais rêvent aussi d'une vie meilleure ; sur les trottoirs, c'est le monde qui a faim. Les Roms n'ont pas le monopole de la mendicité, ni même de la vie en baraquement. Pire : parions qu'un Rom actif et bien logé ne sera officiellement plus repéré comme Rom et qu'il échappera miraculeusement à la politique de terreur qui a cours aujourd'hui. Manifestement, le mot désigne autre chose que ce que prétendent les anthropologues à la petite semaine que nous sommes. 


Ce que le gouvernement socialiste chasse, ministre de l'intérieur en première ligne, ce sont les improductifs, réfugiés d'ici ou d'ailleurs, crachés par un monde pour le fonctionnement duquel l'homme n'est plus une hypothèse nécessaire. Alors, on mendie, vole, trafique ; alors, on se cloître, se retranche, s'abrite. « Rom » est le nom que porte en France ce rebut humain, le masque plaqué sur le visage de la pauvreté radicale de telle sorte à raconter que vivre dans ces conditions n'est pas de notre réalité, et ne peut qu'être le fruit d'une radicale étrangeté. « Rom » est le nom de ce que nous sommes, mais ne pouvons soutenir de voir : misérables en devenir, relégués en puissance, pauvres bientôt jusqu'au vertige. « Rom » est le nom de ce qui fait l'objet de mesures d'éloignement afin d'entretenir la place nette, et de faire ainsi croire que ce monde est radieux : terroristes aveuglés, nous détruisons des lieux de vie en temps prétendument de paix. A la pelleteuse, nous nous efforçons ainsi d'évacuer le réel, criminalisant les témoins les plus directs de celui-ci. « Rom » est un nom de code, le marqueur de cette politique insensée.

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Sébastien Thiéry, coordinateur des actions du PEROU - Pôle d'exploration des ressources urbaines (perou-paris.org)

http://blogs.mediapart.fr/edition/roms-et-qui-dautre/article/260913/de-quoi-rom-est-il-le-nom

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Présentation

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  • : réseau international de femmes pacifistes, féministes. A Montbrison (Loire), veille en noir et en silence chaque mercredi de 17h30 à 18h30 place de la mairie pour la paix en Palestine " Il faut choisir la vie, imposons la paix"
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